• L'arpenteuse de rêves, d'Estelle Faye #PLIB2022

    L'arpenteuse de rêves, d'Estelle Faye

    L'arpenteuse de rêves, d'Estelle Faye #PLIB2022

    Année de publication (en France) : 2021

    Nombre de pages : 350

    ISBN : #isbn9782700276565

    Auteur : Estelle Faye

    Éditeur : Rageot

    Résumé :

    Myri est une Arpenteuse, elle a le pouvoir de s’immiscer dans les rêves des autres. Ce pouvoir est aussi une malédiction qui a causé la mort de sa jeune sœur, quelques années auparavant. Depuis, Myri se tient à l’écart des rêves grâce à la nerfolia, une plante interdite.
    Mais dans le royaume de Claren, quand on est une habitante de la ville basse, on n’échappe pas facilement à son destin. Une pollution inquiétante se répand autour des ateliers, le long du fleuve. Elle coïncide avec l’apparition d’étranges fantômes qui s’introduisent dans les rêves et les transforment en cauchemars. Alors, quand le petit Miracle est à son tour frappé par le Mal des fantômes, Myri n’a pas d’autre choix que de redevenir une Arpenteuse.

     

    Ma note : 16

    Mon avis :

    Voici ma chronique d'un des sélectionnés du PLIB2022. Un livre que j'ai beaucoup aimé et que je recommande (j'ai déjà commencé à le prêter autour de moi...).

     

    L'histoire prend place à Claren, est une ville située sur une colline. Elle a ses beaux quartiers en hauteur, et ses bas quartiers, pauvres, abritant tous les ateliers de production qui fournissent en riches teintures et autres produits de luxe la noblesse de Claren. Et ce, au détriment de la santé des habitants, car l'air est vicié par les vapeurs toxiques des ateliers, et le fleuve est une décharge d'eaux usées, vidé de ses êtres vivants. Cette dichotomie entre noblesse et gens du peuple est très bien menée dans le récit, elle a son importance tout au long du roman dans plusieurs aspects de celui-ci.

    Une autre particularité de Claren, c'est que la ville est "protégée" par une divinité, Somnus, et que toute autre religion y est interdite. Car Somnus donne leur pouvoir aux arpenteurs de rêves, des gens capables d'accéder aux rêves des autres, qui ne naissent qu'à Claren. L'académie des arpenteurs leur enseigne comment utiliser leur don et les réunit. Mais les arpenteurs nés dans les bas quartiers y sont rarement admis. On dit que c'est parce qu'ils sont rares, mais c'est aussi parce que les bandes de malfrats, nombreuses en bas, ont en tendance à récupérer les jeunes arpenteurs pour en tirer profit.

    Myriim, jeune arpenteuse issue d'une minorité, a donc vu son don utilisé de la sorte. Et ça a mal tourné. Elle a fini par s'en sortir et, depuis, fait tout pour le cacher. Avec succès.

    Mais l'état de la ville se détériore, de mystérieuses créatures apparaissent et semblent affecter les rêves des habitants. Et quand cela arrive à un de ses proches, Myriim est obligée de rompre sa promesse et d'utiliser de nouveau son don sans savoir vers quoi cela va la mener. Pour protéger sa famille, elle va agir, et lorsque l'un d'eux disparait, elle se trouve entraînée dans une suite d'évènements qu'elle ne contrôle pas. Elle va être propulsée dans un autre monde, et devoir s'adapter.

     

    L'univers est bien construit, j'ai aimé découvrir Claren, les différentes parties de la ville, sa construction, ses différentes ambiances. Cette ville est un des points forts de l'univers de ce roman, avec tout ce qui entoure les arpenteurs.

    L'histoire est également bien menée, réfléchie, les différents éléments sont distillés petit à petit au cours du roman, amenant chaque fois plus de questions que de réponses, et ce jusqu'à ce qu'on nous donne la dernière pièce du puzzle, où enfin tout s'assemble.

     

    Les personnages sont assez nombreux, j'avais peur d'être perdue au début, et au final, pas du tout, ça a été. Même avec le nombre de personnages, on arrive à identifier qui est qui sans problème. Tous ne sont pas très détaillé, mais vu leur nombre, c'est mieux.

    Le personnage principal, Myriim, est une jeune arpenteuse de rêves, comme il en existe d'autres à Claren, mais elle a une particularité : celle de pouvoir rapporter des objets des rêves dans la réalité. J'ai bien aimé ce personnage, elle a un fort instinct de protection pour sa famille. Mais à côté de ça, elle a un côté solitaire, elle a appris à se débrouiller par elle même pour tout et ne demander d'aide à personne. J'ai bien aimé suivre ce personnage, avec son parcours, mais ce n'est pas à elle que je me suis le plus attachée alors que c'est le personnage principal. J'aurais aussi aimé qu'elle évolue un peu plus entre le début et la fin, qu'elle apprenne peut-être à ne pas toujours tout faire toute seule. Mais je chipote peut-être un peu...

     Dans son parcours, elle rencontre Lélio, qui l'accompagnera. C'est un jeune homme qui doit apprendre à être lui même, malgré tout ce qui lui a été enlevé par son don, car lui aussi est un arpenteur. Son passé ne nous est pas dévoilé immédiatement. Il évolue au cours du livre, j'ai beaucoup aimé ce personnage.

    A coté de ça, Myriim a une famille qui s'est constituée au fil des rencontres dans les bas-fonds de la ville de Claren. C'est une grande famille qui réunit Myriim, Colombe, Elias, Armand, les jeunes Prune et Lili, et le petit Miracle. Ça fait un certain nombre, tous ne sont pas détaillés, mais on sent les relations entre eux, avec une véritable atmosphère familiale, ils se sont créé leur nid, on sent la chaleur qui anime leurs relations. Donc, malgré leur nombre, on a une bonne vue d'ensemble sur cette famille, qui donne quand même de la profondeur.

    Armand est un personnage très secret, il est arrivé sans que l'on ne connaisse son passé (comme chacun d'entre eux). Il semble tenir à cette famille qui l'a accueilli et le protège, mais bien qu'il soit le seul adulte, il ne semble pas être le principal preneur de décision, bien qu'il les soutienne, il laisse le soin à Myriim, Colombe et Elias de gérer la maisonnée.

    J'ai beaucoup aimé Colombe, une jeune fille à la fois douce et tenace. Elle est muette mais sait très bien se faire comprendre. Et elle a appris, comme Myriim, à se défendre seule. C'est ainsi que sont les jeunes de Claren, ils doivent vite apprendre s'ils veulent s'en sortir.

    En bref, des personnages intéressants, que j'ai bien aimé. Des petits coups de cœur pour Lélio et Colombe.

     

    Le style d'écriture est fluide, il se lit facilement, c'est agréable. Un univers dans lequel on se plonge avec plaisir.

    Il y a également certains moments du romans qui se déroulent dans les rêves (rien de surprenant vu le résumé), et j'ai trouvé ces parties là particulièrement bien écrites, avec de belles descriptions oniriques. On imagine de beaux paysage, et on se croirait réellement dans des rêves, hors du temps.

    Beaucoup de mystères dans ce roman... Jusqu'aux dernières révélations, les pièces de puzzle s'accumulent sans qu'on arrive deviner ce qui se passe. Puis le dernier élément arrive et tout s'assemble, tout devient logique. Le roman est bien construit.

    Cela permet beaucoup de rebondissement, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Pour autant, les passages dans les rêves de Myriim permettent de prendre des pauses, de souffler. Cela donne un bon rythme au roman.

     

    La fin est un peu rapide, les deux-trois derniers chapitres auraient mérités d'être un peu plus développés. Mais en soit, c'est une bonne fin qui conclue bien le roman.

     

    Parmi les thèmes abordés, la pollution, la surconsommation, mais d'un point de vu fantasy, c'est une toile de fond au roman.

     

    Un petit plus pour l'introduction de diversité dans ce roman. Ce n'en est pas le centre, c'est juste un petit plus, mais je trouve appréciable de voir des relations homosexuelles introduites dans les romans de fantasy comme quelque chose de normal.

     

    En bref, un bon roman de fantasy, que j'ai beaucoup apprécié lire, avec toute une partie rêvée du roman très sympa et un univers bien créé autour de la ville de Claren et de son passé.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : j'ai adoré l'univers créé autour de la ville de Claren, ce qui entoure les arpenteurs de rêves, ainsi que le côté onirique du roman.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : pas grand chose, en fait. Une fin un peu rapide. Et j'aurais peut-être aimé m'attacher un peu plus au personnage principal, mais j'ai quand-mêle beaucoup apprécié la suivre.

     

    Citation :

     "Un jour, il y a quelques années, Riog m'a emmenée me baigner dans une source souterraine, une source chaude, ou plutôt tiède, que les rejet des ateliers n'avaient pas encore polluée. Voilà c'est à peu près ça, pour moi, entrer dans un rêve. C'est comme entrer dans de l'eau."

    jo-jou

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