• Le cerf-volant, de Lætitia Colombani

    Le cerf-volant, de Lætitia Colombani

    Le cerf-volant, de Lætitia Colombani

    Année de publication (en France) : 2021

    Nombre de pages : 229

    ISBN : 9782253262848

    AutriceLaetitia Colombani

    Éditeur : Le livre de poche

    Résumé :

    Brisée par un drame personnel, Léna abandonne la France et son poste d'enseignante pour partir en Inde, au bord du golfe du Bengale. Un matin, alors qu'elle nage dans l'océan, elle manque de se noyer. Une petite fille qui jouait au cerf-volant court chercher de l'aide.
    Comment la remercier ?... Âgée de dix ans, la petite travaille dans un restaurant et ne sait ni lire ni écrire. Entourée d'un groupe de filles du village et de leur cheffe, la tumultueuse Preeti, Léna se lance dans un incroyable projet : fonder une école pour tous les enfants du quartier qui en sont privés.
    Au cœur d'une Inde tourmentée commence une aventure où se mêlent l'espoir et les désillusions, la volonté face aux traditions, et le rêve de changer la vie par l'éducation.

     

    Ma note : 17/20

    Mon avis :

    Un roman dont je n'ai même pas lu le résumé avant de l'acheter. Je savais que ça me plairait, et je n'ai pas été déçue.

    Dans ce roman, nous rencontrons Léna, une femme qui a vécu un drame et part loin de tout ce qu'elle connaît. Elle arrive en Inde, les débuts de son voyage sont assez troubles, et lorsqu'elle manque de sombrer, une petite fille lui sauve la vie. En voulant la remercier, Léna va retrouver une raison de vivre... Car elle se rend compte que malgré tout ce qu'elle a perdu, elle a encore beaucoup à offrir. Elle va donc se remettre à enseigner, mais loin de chez elle, là-bas, en Inde.

    Une histoire qui m'a touchée, dans un pays que je ne connais pas et dont je ne peux qu'imaginer la misère au cœur de laquelle l'autrice nous emmène. On y voit le travail forcé des enfants, la pauvreté et le poids de traditions. Et cet espoir que l'accès à l'éducation permette de changer les choses.

    Nous rencontrons une femme perdue qui se retrouve, une enfant qui a soif d'apprendre et d'avenir, une jeune femme qui veut faire changer les choses malgré toutes les difficultés auxquelles elle est confrontée. C'est aussi une histoire de sororité.

    C'est donc une histoire forte, avec des thèmes forts.

     

    Les personnages sont touchants.

    J'ai aimé Léna, avec ses fragilités et ses forces. Elle trouve le courage de faire bouger les choses, se donne les moyens de ses ambitions malgré les difficultés qui se placent sur son chemin. Et bien que quelques désillusions la fassent vaciller, elle continue à avancer.

    Lalita est une enfant qui a vécu son lot de drame et ne parle plus depuis qu'elle a tout perdu. A défaut de pouvoir récupérer son innocence d'enfant perdue trop tôt, elle rêve d'avenir.

    Preeti n'a pas eu une vie facile non plus, c'est une battante, une écorchée et une acharnée. Elle sort les poings dès qu'elle se sent menacée, ayant appris à se défendre en toutes circonstances. Accrochée à ses idées, elle veut faire bouger les choses, veut voir son pays changer. Et elle peut y arriver, mais il va aussi falloir qu'elle apprenne parfois à déposer les armes.

    Une relation particulière se nouera entre ces trois personnages. Des liens précieux et beaux à voir.

     

    Le contexte est dur : l'Inde, la pauvreté, les enfants qui n'ont pas accès à l'éducation car il faut qu'ils travaillent pour que la famille puisse se nourrir, le poids des traditions avec des mariages si jeune... nombre de choses nous sont montrées dans ce livre à travers ce que Léna découvre. Beaucoup de choses qui ne devrait pas exister mais qui sont bien présentes...

     

    Un style d'écriture plein de douceur et de poésie malgré la dureté des thèmes abordés, j'ai retrouvé la plume fluide qui avait été un coup de cœur dans les précédents de l'autrice. Notamment La tresse, pour lequel je viens de me rendre compte qu'il n'y a pas de chronique ici parce que je l'ai lu avant de commencer le blog, et je pense que ça va me servir d'excuse pour le relire et vous en faire une chronique... Surtout que même si La tresse et Le cerf-volant peuvent se lire indépendamment, il y a un lien entre les deux.

     

    On a une fin pleine de beauté et d'espoir, une belle conclusion.

     

    En bref, une lecture avec des sujets difficiles mais très bien abordés, que je recommande, ainsi que les autres livres de l'autrice, qui est à suivre.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : La façon dont l'autrice aborde des thèmes difficiles, la plume, et la relation entre les trois personnages.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : C'est simple : rien.

     

    Citation :

     "Elle entend déjà siffler à ses oreilles la voix de ses détracteurs : ils diront que son regard est biaisé, lourd de préjugés occidentaux sur un monde qui lui est étranger. Qu’elle n’a nullement le droit de condamner ces mœurs. Ils l’accuseront de s’ériger en juge, en censeur, dans un pays qui n’est même pas le sien. Léna se moque bien de ce qu’on pourra lui reprocher. Ces arguments ne tiennent pas longtemps face aux larmes d’une enfant de dix ans que l’on vient de marier. Peu importe que l’on soit indien ou français, savant ou illettré, que l’on connaisse ou non la culture du pays, quiconque a déjà vu une petite fille pleurer le jour de ses noces en a eu le cœur brisé."

    jo-jou

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