• Blackwater, tome 1 : La crue, de Michael McDowell

    Blackwater, tome 1 : La crue, de Michael McDowell

    Blackwater, tome 1 : La crue, de Michael McDowell

    Titre original : Blackwater, book 1  : The flood (1983)

    Année de publication (en France) : 2022

    Nombre de pages : 260

    ISBN : 9782381960456

    Auteur : Michael McDowell

    Traducteur : Yoko Lacour et Hélène Charrier

    Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture

    Résumé :

    Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarcale, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Maus c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey.

     

    Ma note : 16/20

    Mon avis :

    Ce livre est sorti il y a longtemps aux Etats-Unis (en 1983). C'est une suite de 6 livres sorti à 2 semaines d'intervalle, pour faire comme des feuilletons, volonté de l'auteur. Ils ont été traduit seulement cette année en France par les éditions Monsieur Toussaint Louverture, qui ont repris le principe d'origine avec une publication toutes les deux semaines entre avril et juin dernier.

    J'ai beaucoup vu passer ce livre sur Instagram, il a eu pas mal de succès. Je ne m'y suis pas attardée au début, et puis à force de le voir, il a attiré mon attention, m'a intriguée. Et du coup, je l'ai acheté, finissant par avoir très envie de le découvrir.

     

    L'histoire prend place dans la ville de Perdido, qui se situe au croisement de deux rivières, la Perdido et la Blackwater, en Alabama aux États-Unis. On est en 1919, dans l'Amérique de l'entre deux guerres, et une crue a lieu dans cette petite ville, obligeant tous les habitants à se réfugier dans les hauteurs. Quatre jours plus tard, alors que le niveau commence à peine à descendre, Oscar se rend dans la ville en barque pour voir l'étendu des dégâts. Arrivé devant le quatrième étage du seul hôtel de la ville, il trouve Elinor, piégée dans une chambre par la montée de l'eau. Personne ne sait comment elle a atterrit là puis survécu quatre jours sans manger ni boire, et elle restera très vague sur la question, mais Oscar la sort de là. A la suite de ça, Elinor va rester et se faire une place dans la petite communauté, et notamment se faire accueillir dans la famille Caskey.

    C'est une des familles "riches" de Perdido, qui possède une scierie. Dans cette famille, on a Mary-Love Caskey et ses deux enfants, Oscar et Sister, ainsi que James Caskey, le beau-frère de Mary-Love, et sa fille Grace.

    Alors petit à petit, Elinor prend une place dans la famille Caskey, elle conquis le cœur de chacun (l’exception de Mary-Love, qui ne l'apprécie pas du tout). Et ce personnage, intriguant au début, devient de plus en plus mystérieux au fur et à mesure du livre. D'étranges choses se produisent autour d'elle, et si ça reste discret, nous lecteur, sommes intrigués. Le tout se passant entre manigances, querelles et petits secrets.

    L'histoire est pleine de mystère autour du personnage d'Elinor et d'histoire de familles. Ce n'est pas haletant de suspens, mais il y a une tension qui s'installe tout au long du livre, qui monte crescendo, avec des détails intrigants, on sent qu'il y a des choses à découvrir, des questions sans réponse. Une histoire bien menée que l'on prend plaisir à lire.

     

    Les personnages sont tous intéressants, j'ai aimé les découvrir.

    Mary Love, la matriarche, est une femme sûre d'elle et de ses convictions, du genre à mener son monde comme elle l'entend. Elle aime ses enfants et voudrait absolument les garder auprès d'elle. Elle tient à son statut social, son mari décédé ayant été le précédent dirigeant de la scierie familiale avec James. Elle voit d'un très mauvais œil la venue d'Elinor, car elle ne sait pas qui elle est, d'où elle vient, son passé est trouble, et elle n'apprécie pas qu'elle arrive à se faire une place dans la famille et particulièrement dans le cœur de son fils, Oscar. Elle lui mène donc la vie dure.

    Oscar, depuis la mort de son père, dirige la scierie familiale avec son oncle James. C'est un homme bon, gentil, dévoué, et même s'il voudrait que sa mère le laisse grandir et voler de ses propres ailes, il ne sait pas s'opposer à elle et de ce fait, se trouve encore chez elle. Il va tomber amoureux d'Elinor, petit à petit, ce qui ne plaira pas à sa mère, et il se retrouvera entre les deux femmes sans savoir comment se positionner pour faire ce qui conviendra à Elinor sans être trop brusque avec sa mère.

    Sister, la sœur d'Oscar, est une jeune fille assez discrète, elle se range derrière sa mère et donne assez rarement son avis. Un peu naïve sur certains points, ça ne l'empêche pas d'expliquer à son frère qu'il fait n'importe quoi quand il est perdu entre les deux autres femmes du livre.

    James est un homme simple, heureux en voyant sa fille grandir et en pouvant compter sur un repas chaud sur sa table tous les soirs. Il est un peu passif. D'un naturel gentil, il accueille volontiers Elinor chez lui quand celle-ci n'a nulle part où s'installer en ville à la suite de la crue. Sa femme est absente la plupart du temps, dans sa propre famille à Nashville, et il ne s'en porte pas plus mal, car elle a un penchant pour la boisson et ne s'occupe pas bien de Grace.

    Grace, la fille de James, est une enfant joyeuse. Elle s'attache très vite à Elinor quand celle-ci s'installe chez eux, car la jeune femme lui apprend des choses et est gentille avec elle, remplaçant un peu sa mère dans la tête de l'enfant.

    Elinor est d'un naturel posé et calculateur. Elle ne s'oppose pas frontalement mais préfère ruser sur le long terme pour obtenir ce qu'elle veut. Mais ce qu'elle veut vraiment à Perdido, nous l'ignorons... Comme nous ignorons la cause de pas mal de mystères qui l'entourent.  Des choses qui peuvent passer inaperçu aux autres personnages, mais qui, mises bout à bout, nous font nous poser des questions. Qui est-elle réellement ?

    Des personnages attachants avec leur défauts et leurs qualités, ils m'ont tous plu. J'ai aussi aimé voir le jeux des relations entre eux, alors que l'arrivée d'Elinor vient mettre à mal l'équilibre de base de la famille. 

     

    Perdido est une petite ville des États-Unis, perdue au fond de l'Alabama. Mais à part la place de la ville, tout le reste de l'univers est inventé par l'auteur. Au cours de la lecture, on se sent dans cette petite ville perdue, loin de tout. On sent l'influence des deux rivières sur le mode de vie des habitants et la chaleur de l'Alabama. Le contexte est bien posé par l'auteur.

     

    Le style d'écriture est simple, fluide. Ça se lit très vite, les pages défilent toutes seules, je n'ai pas vu passer la lecture. J'ai beaucoup apprécié la plume.

     

    La fin, surprenante et avec une dernière page très bien écrite, m'a laissée sans voix (si ce n'est une exclamation de surprise qui ne sera pas retranscrite ici du fait de son manque de distinction). Je ne m'y attendais pas du tout, et je me demande bien ce qui va se passer après...

    Il va donc de soi que je ne vais pas tarder à lire la suite, et à l'heure où j'écris ses lignes, j'ai carrément acheté tout le reste de la série...

     

    Bonus non négligeable, on notera un superbe travail éditorial, l'objet livre est magnifique et le format est très agréable à prendre en main et manipuler.

     

    En bref, la suite (et quand je dis la suite, je ne parle pas seulement du tome 2, mais de la saga complète), m'attend dans ma PAL, et je ne compte pas l'y laisser très longtemps.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : l'histoire de famille avec le jeu des relations entre les personnages, le mystère qui plane en filigrane sur le livre, la fin surprenante.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Je ne sais pas...

     

    Citation :

     "Elinor Dammert mettait les choses en ordre. Elle les arrangeait. Elle les remettait d'aplomb. Elle sélectionnait des personnes et les disposait à sa convenance, comme un enfant place des figurines dans une arche de Noé. Sister se représentait James tel un pion en bois, mais grandeur nature. Dans sa tête, elle le voyait fixé sur un socle. Elle voyait Grace de la même façon mais en beaucoup plus petite. Zaddie était peinte en noir, Oscar avait un large sourire. Et, toujours dans l'imagination de Sister, Elinor Dammert passait ses bras autour de la taille de ces statues, les soulevait, les déplaçait à l'endroit qu'elle voulait, puis les reposait."

     

    Chronique du tome 2

    Chronique du tome 3

    Chronique du tome 4

    Chronique du tome 5

    Chronique du tome 6

    jo-jou

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