• Né sous une bonne étoile, d'Aurélie Valognes

    Né sous une bonne étoile, d'Aurélie Valognes

    Né sous une bonne étoile, d'Aurélie Valognes

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 326

    ISBN : 9782863744826

    Auteur : Aurélie Valognes

    Éditeur : Mazarine

    Résumé :

    A l'école, il y a les bons élèves... et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne. Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas.
    Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. À force d’entendre qu’il est un cancre, Gustave finit par s’en convaincre, sans imaginer qu’une rencontre peut changer le cours des choses.
    Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie bascule du bon côté...

     

    Ma note : 17

    Mon avis :

    Ce roman nous raconte l'histoire de Gustave, un jeune garçon que l'école n'aime pas beaucoup, et de son parcours pour découvrir ce qu'il peut devenir grâce à une rencontre. Le pitch de l'histoire est assez simple. C'est l'histoire de beaucoup d'enfants en échec scolaire que l'école n'aime pas, parce qu'elle estime que c'est aux enfants de s'adapter à elle et non l'inverse. Du coup, c'est une histoire qui parle à beaucoup.

     

    Gustave est un garçon rêveur, et aussi perfectionniste, il veut toujours très bien faire les choses pour rendre fière sa maman, trop bien, car ça le rend lent, trop lent pour l'école où il faut avancer vite dans le programme scolaire pour le finir. C'est aussi un petit garçon travailleur, car il passe ses soirées à essayer de rattraper son retard de la journée. Mais rien à faire, il y a des choses qui ne veulent pas rentrer. Et c'est difficile pour lui, car il ne trouve pas le soutient dont il aurait besoin auprès de ses professeurs, qui n'ont pas le temps de s'attarder pour un élève qui n'avance pas, qu'ils cataloguent donc comme faignant. Mais Gustave est un garçon persévérant. Et il y a des choses pour lesquelles il est doué : il se débrouille bien à l'oral, mais encore faut-il lui en laisser la chance.

    Il y a Joséphine, la grande sœur de Gustave. Première de classe, fière de l'être, c'est une ambitieuse visant le sommet, voulant absolument être la meilleure. Elle ne comprend pas les difficultés de Gustave, ne les ayant jamais vécue. Centrée sur sa personne, elle ne comprend pas toujours l'impact de ce qu'elle peut dire sur les autres. Mais Gustave la connait bien, il sait qu'elle n'est pas méchante avec lui. Et elle reconnait ce que Gustave sait faire et finira par essayer de l'aider. Je me suis identifiée en une partie de Joséphine. J'ai été la grande sœur première de classe, un peu désemparée et désarmée devant les difficultés d'un petit frère qui n'y arrive pas bien. Je n'avais pas du tout son caractère (plutôt du genre à faire signer mes contrôles seulement quant mon petit frère n'était pas là pour pas lui faire de peine qu'à me vanter comme elle), mais je me suis clairement identifiée à sa situation.

    Noémie, c'est la maman désemparée, elle porte Gustave à bout de bras, autant qu'elle le peut, l'aide dans ses devoirs, prend tout le temps qu'elle peut avec lui, pour lui. Quitte à sacrifier une partie de la vie de famille pour Gustave et son école.

    Et enfin, il y a cette prof, mademoiselle Bergamote, celle qui croit que tous les élèves doivent avoir leur chance. Celle qui leur vient en aide, fait tout ce qu'elle peut pour s'adapter à eux. Une prof comme il devrait y en avoir tant, mais à qui l'école ne donne pas assez de moyens pour faire ce qu'elle estime nécessaire pour aider ses élèves. Je l'ai beaucoup apprécié, j'ai reconnu en elle plusieurs des profs que j'ai eu la chance d'avoir dans ma scolarité.

    Des personnages très vrais. Et un Gustave si touchant...

     

    Cette histoire est écrite avec le style d'Aurélie Valognes, que j'ai beaucoup aimé retrouver. Agréable et facile à lire, plein de douceur et de tendresse même pour ce sujet difficile. Fluide, l'écriture nous emporte auprès de ce petit Gustave.

    Ce livre nous parle de l'école, des difficultés scolaires de certains enfants, et du manque de moyens pour s'adapter à eux qui ne permet aux instituteurs et professeurs d'avoir de les aider comme il faut. Ce livre est pour tous les enseignants, dont j'admire le métier.

    La fin du livre est belle, quoique l'épilogue soit un peu idéaliste, mode conte de fée.

     

    En bref, un livre plein d'espoir. Pour les enfants avec des difficultés scolaires. Pour les parents qui les accompagnent souvent à bout de bras. Pour les enseignants qui font de leur mieux malgré le manque de moyen. L'espoir de s'en sortir, qu'un jour ça change.

    Un bel hommage de la part d'Aurélie Valognes.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : Le côté touchant de Gustave, l'histoire si réaliste, l'écriture très agréable à lire.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Rien.

     

    Citation :

     "Le maître ne put s’empêcher dans le carnet de notes du second trimestre d’insister sur sa proposition de redoublement et d’indiquer en commentaire général : « Veut mais ne peut pas » ! De ces phrases qui blessent un enfant à vie. A moins que sans le savoir, il ne lui ait donné une rage de réussir, d’aller le plus haut possible. Pour prouver que rien n’est jamais écrit."

    jo-jou

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