• Au petit bonheur la chance !, d'Aurélie Valognes

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    Année de publication : 2018

    Nombre de pages : 384

    ISBN : 978-2-253-07430-4

    Autrice : Aurélie Valognes

    Éditeur : Le livre de poche

    Résumé :

    1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.

    Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un cœur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.

    Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.

    Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.

     

    Ma note : ♥/20

    Mon avis :

    Je ne m'attendais pas à ça en ouvrant ce livre, mais c'est un coup de cœur pour moi ! Et une autrice dont je vais aller lire les autres livres quand j'en aurais l'occasion !

     

    Pour l'histoire, c'est donc celle de Jean, 6 ans, que sa mère Marie dépose chez sa grand-mère mémé Lucette alors qu'elle part pour Paris. Elle lui promet de revenir très vite, dés qu'elle aura trouver un travail et un endroit où habiter avec le petit garçon. Mais le temps passé chez mémé Lucette se prolonge...

    On suit cette histoire au travers les yeux de ce petit garçon, avec son regard d'enfant, et c'est attendrissant comme regard. L'histoire est facile à suivre. On se pose les questions que Jean se pose, à savoir pourquoi sa maman met tant de temps à revenir, mais avec nos réflexions à nous en imaginant les réponses. On suit l'espoir de Jean, puis son désespoir. On suit aussi sa vie à Granville, avec mémé Lucette, à la rencontre de sa tante et de ses trois cousins, et des amis qu'il se fera dans sa nouvelle école.

    C'est une histoire que j'ai trouvé très agréable à lire, j'ai beaucoup aimé suivre ce petit garçon.

     

    Les personnages sont attachants, attendrissants. J'ai pris plaisir à découvrir chacun d'entre eux.

    Il y a évidemment Jean, ce petit garçon rêveur, un peu maladroit, et plein de questions propres à son âge. Plein d'espoir, d'amour pour sa mère et pour ses proches. Et on suit son évolution au cours du livre, sa façon de grandir. D'essayer de coller à ce qu'on lui demande aussi. Par exemple, c'est une époque où l'on refuse que les enfants soient gauchers, et Jean doit donc apprendre à se servie de sa main droite pour écrire, cette main qui ne lui obéit pas comme il veut, alors qu'il arrive à faire de si beaux dessins avec sa main gauche. Il fait des efforts à l'école, c'est un petit garçon intelligent, qui veut faire plaisir à sa grand-mère qui prend soin de lui autant qu'elle le peut avec les moyens qu'elle a.

    Mémé Lucette, la grand-mère, est une femme qu'on n'a pas envie de contrarier au premier abord. Elle a élevé sept enfants, elle sait y faire pour se faire obéir. Mais elle est aussi pleine d'amour. Même si elle ne le montre pas, car dans la famille on ne montre pas ses sentiments. Elle adore Jean, et prend le plus grand soin de lui.

    Il y a aussi Lucien, le facteur, un grand ami de mémé Lucette, qui aime beaucoup Jean aussi. Il l'emmène parfois avec lui dans sa tournée.

    Il y a Françoise, la tante de Jean, une femme enjouée. Elle aime le petit garçon et aime lui faire plaisir et faire avec lui comme avec ses trois fils.

    Il y a Anita, une petite fille qui vit dans l'immeuble de mamie Lucette, et qui se lie d'amitié avec Jean. Ils regrettent tous les deux de ne pas être dans la même école, et espèrent que l'école deviendra mixte pour qu'ils puissent y aller ensemble.

    Et bien sûr, Marie. La mère du petit garçon. Une femme qu'on a du mal à comprendre dans qui l'on poussée à faire ses choix. Une femme qui se cherche, qui ne veut pas être ce que la société lui impose. Qui essaie de s'en sortir.

    Et il y en a d'autres... Mais je ne vais pas trop vous en parler, car ça serait spoiler l'histoire, ce qui serait vraiment dommage.

    En bref, des personnages auxquels je n'ai eu aucun mal à m'attacher. Ils sont authentiques, on a plaisir à faire leur connaissance.

     

     Le style de l'autrice est vraiment très agréable à lire. Il est simple, accessible, très facile à lire. C'est tendre, c'est doux, c'est fluide, on n'a aucun mal à se plonger de dedans, à se laisser porter par sa plume tout du long. Et je pense que même pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de lire, ça serait facile à lire, ça peut-même être un bon premier roman pour quelqu'un qui veut se mettre à la lecture.

     

    Les thèmes aborder dans cette histoire le sont au travers du regard d'un enfant, même si on interprète ensuite avec nos réflexions, plus matures. Mais j'aime beaucoup cette façon de faire, de montrer les choses. On y voit l'abandon par un parent, d'abord. L'espoir qu'a ce petit garçon, qui est si touchant. On se demande pourquoi, aussi.

    On parle également de la féminité, des choix qui vont avec et que l'on ne peut pas faire en 1968 : le choix d'avoir ou pas un enfant. Aujourd'hui, on a tendance à prendre nos droits en la matière pour acquis (ce qui est en soit normal, il y a des choix qu'une femme doit pouvoir faire sans contraintes), et à oublier qu'à d'autres époques, qu'à d'autres endroits de la planète aussi, ils ne le sont pas. Pourtant, il faut s'en souvenir, pour ne pas prendre le risque de revenir en arrière, et pour se rendre compte qu'il faut que les choses avance ailleurs. (J'ai justement vu hier un reportage de trois minutes à ce sujet, qui tombait à point vu où j'en étais dans ma lecture. Le hasard parfois... Je vous le mets ici pour celles et ceux que ça intéresse.)

    Et donc, dans ce livre, ce sujet est abordé. Pas de façon directe, vu que Jean n'y comprend pas forcément tout, mais en filigrane, à travers ce qu'il entend des adultes autour de lui, et ce que l'on comprend nous. Cette façon de faire a, avec moi en tout cas, plus fait passer de ressentis que de véritable message clair et écrit noir sur blanc. C'est moi qui me suis construit mon message avec. Et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié.

     

    Autre chose que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, ce sont les émotions que l'autrice fait passer. Et ce, avec brio. J'ai eu les larmes aux yeux, et plusieurs fois, notamment dans le dernier tiers du livre. (Et pourtant, je ne suis pas du genre à pleurer devant un livre très facilement.) Mon petit cœur a fait des loopings dans ce livre, avec du rire aux mots d'enfants de Jean, de la tendresse pour les personnage, et des larmes aussi parfois. Oui, beaucoup d'émotions dans ce livre. Je ne m'attendais pas à autant en l'ouvrant. Et ce qui en fait un coup de cœur pour moi.

     

    Enfin, la fin du roman m'a laissée très émue. Je n'avais aucune envie de fermer ce livre. Le dernier chapitre est très beau je trouve, c'est une belle conclusion.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : l'histoire très agréable à lire, les personnages attendrissants et attachants, le style de l'autrice si simple à lire, fluide, léger, les sujets abordés et la façon dont ils le sont. Et enfin, toutes les émotions transmises et ressenties pas le lecteur. Un coup de cœur pour moi.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Rien !

     

    Citation :

     "Mémé a préparé un pain perdu pour le quatre-heures. Tu viens ? Cela ne va pas être perdu pour tout le monde !"

    jo-jou


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  • Blood song, tome 1 : La voix du sang, d'Anthony Ryan

    Blood song, tome 1 : La voix du sang, d'Anthony Ryan, lecture voyages sur un mot roman avis littéraire chronique livre

    Titre original : Raven's Shadow, book 1: Blood Song

    Année de publication (en France) : 2014

    Année de publication (en VO) : 2011

    Nombre de pages : 838

    ISBN : 978-2-8112-1839-3

    Auteur : Anthony Ryan

    Éditeur : Éditions Bragelonne sous le label Milady

    Résumé :

    Vaelin Al Sorna, héros légendaire du Royaume Unifié, accomplit son dernier voyage. Sur le navire qui l’emmène vers sa condamnation, il raconte enfin son histoire…
    Fils du célèbre Seigneur de Guerre, élevé au sein du Sixième Ordre, le jeune homme est confronté dès l’enfance au quotidien rude d’un combattant de la Foi. Entre les maîtres sans pitié et les épreuves initiatiques mortelles, il se liera à vie à ses frères d’armes et à celle qu’il n’a pas le droit d’approcher. Guerrier redoutable, général hors pair, le destin de Vaelin dépassera les frontières et fera de lui à la fois un héros et un traître.

     

    Ma note : 17/20

    Mon avis :

    C'est un livre que l'on m'a prêté, et une découverte que j'ai beaucoup appréciée. Aussi, je pense que je ne tarderais pas à me faire prêter la suite...

     

    Il s'agit de l'histoire de Vaelin Al Sorna. On le rencontre alors qu'il se dirige vers sa condamnation à mort. Et il raconte sa vie à un chroniqueur qui se trouve à l'accompagner vers son dernier combat pour en être le témoin. Il raconte sa vie depuis son enfance et son intégration au Sixième Ordre, un ordre de combattant pour la Foi et le Royaume, où il a appris à se battre, où il a rencontré des frères d'armes, où il a combattu. Il raconte les évènements de sa vie qui l'on menés à ce voyages vers un ultime combat dont l'issu sera mortelle.

    C'est donc un récit de vie, avec un parcours initiatique et des aventures en nombres. Et en même temps, au fil de l'histoire, ça devient beaucoup plus que ça. Le tout entouré de mystères qui se rejoignent et se dénouent tout à la fin du livre, dans un univers de fantasy bien construit.

    (Encore qu'on devine déjà se poser aussi les bases de la suite de la série avec certains passages énigmatiques pas encore expliqués...)

     

    Le personnage principal, Vaelin, est d'abord un enfant qui se sent trahi, abandonné par son père qui le laisse à cet Ordre, il apprend à le rejeter. Mais il n'en reste pas moins conscient des épreuves qui l'attendent, et fait preuve de courage face à elles dès son jeune âge. Il comprend vite qu'il est entouré de secrets, et il espère démêler ceux-ci. On le voit grandir, apprendre. Il devient naturellement le chef de son petit groupe d'apprentissage, c'est dans sa nature, il est fait pour être un meneur d'hommes. Il devient ainsi un homme fort, fait pour l'épée, qui croit en la Foi qu'on lui a enseignée et pour laquelle il se bat. Pour autant il ne nie pas le fait que d'autres croyances puissent exister, malgré le fait qu'elles soient proscrites, gardant ainsi une certaine pureté malgré sa nature de combattant et sa capacité à tuer. Il est aussi accompagné par une voix étrange qui résonne en lui pour le protéger. Ce qu'il s'efforce de garder pour lui, car il sait que cette information pourrait le mettre en grand danger. En bref, un personnage principal qui a sa place de héros. Peut-être un peu classique, mais tout de même bien travaillé, ça ne m'a pas empêchée de l'apprécier. On a envie de le suivre, de l'accompagner, on a envie de découvrir avec lui les secrets qui l'entourent.

    Les personnages secondaires ne sont pas très détaillés à mon goût. On connait quelques traits de leur caractère, leur histoire dans les grandes lignes, mais pas beaucoup plus. Et pourtant, l'auteur réussi à nous les faire apprécier ou détester, c'est selon. Aussi je ne m'attarderais pas dessus, si ce n'est pour dire que j'aurais espérer un peu plus d'approfondissement dans leur psychologie parfois. Certains notamment m'ont interpellée plus que d'autres et j'aurais aimé en savoir tellement plus sur eux... (Caenis, Sherin, Sella et Frentis en tête de liste) Quant aux autres personnages, ceux qui ne sont même pas secondaires, ils ne tiennent que leur rôle dans l'histoire, rien de plus.

     

    Par contre, le développement qu'il manque aux personnages, il est bien présent dans l'intrigue et l'univers.

    L'univers est développé, son mode de fonctionnement, les six ordres du royaume, sa politique et son roi qui intrigue à la cours (et même en dehors de la cours) pour obtenir ce qu'il veut (à savoir un royaume fort à léguer à son fils et à la suite de sa lignée). Ce roi a des desseins parfois obscurs, on ne comprend pas tout ce qu'il veut. L'univers est plaisant à découvrir. Il y a une forte inspiration médiévale, comme pour beaucoup de romans d'héroïc fantasy (roi et royaume, combat à l'épée, Foi très importante, croisade contre ceux qui ne la partagent pas,...). Mais cet univers est bien construit, on sent que l'auteur y a réfléchi et travaillé, on plonge dedans sans problème, ce qui rend la lecture addictive.

    Il y a également une ambiance sombre. Les combats, les secrets, etc, forment un tout, une ambiance qui nous aspirent dans les pages du livre.

     

    L'histoire, l'intrigue est aussi très bien menée. Travaillée et réfléchie, sans aucun doute. Des détails ont leur importance dans la conclusion finale, détails auxquels on n'a pas prêté une grande attention sur le moment. J'aime bien ce genre d'histoire où des preuves sont données sans que l'on puisse s'en rendre compte avant qu'elles soient exploitées, parfois des centaines de pages plus loin. Ce n'est pas toujours simple à suivre, il faut être attentif pour tout comprendre des manigances qui entourent les personnages et les dépassent. Mais j'aime ce genre de livre où l'histoire est approfondie et où l'on ne peut pas tout comprendre dès le début, impossible de deviner les tenants et les aboutissants des diverses secrets qui s'y trouvent avant le fin. Cela crée une aura de mystère que j'apprécie beaucoup.

     

    La mise en forme du livre est intéressante aussi. Il est divisé en plusieurs parties retraçant les arcs de la vie de Vaelin. Et au début de chaque partie, on a un passage où il est avec le chroniqueur à qui il raconte sa vie. On a donc un parallèle intéressant entre le moment où il raconte et ce qu'il raconte. On a envie de savoir ce qui les lie entre eux, ainsi que les raisons pour lesquels il cache certains éléments au chroniqueur. Le seul détail que je trouve dommage dans cette construction, c'est que le premier passage avec le chroniqueur perd un peu de son intérêt du fait qu'on ne puisse pas comprendre vraiment qui sont les personnages que l'on y rencontre avant les trois quart du livre. Mais ce n'est pas si important, et surtout au vu de la construction du livre, c'est un peu inévitable je pense.

     

    L'écriture est facile à lire, agréable. L'histoire est très rythmée et dynamique, ce qui fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Certains passage plus calmes permettent tout de même de se poser (ce sont notamment les passages avec le chroniqueur). Je trouve qu'il y a un bon équilibre, une alternance bien dosée, qui permet au lecteur de ne pas s'ennuyer sans pour autant perdre son souffle, et ainsi de se plonger entièrement dans le livre.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : un personnage principal travaillé, l'univers bien construit, l'ambiance sombre et l'aura de mystère du livre, l'intrigue travaillée et approfondie, le parallèle intéressant entre les différents moments de l'histoire, le fait que l'on n'aie pas le temps de s'ennuyer lors de la lecture.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : un peu de manque dans la psychologie des personnages secondaires.

     

    Citation :

    "Avant peu, maître Sollis cessa de l’opposer à ses camarades.
    – À partir de maintenant, c’est moi que tu affronteras, dit-il un jour à Vaelin en se campant devant lui.
    – C’est un honneur, maître, répondit le disciple. L’arme factice de Sollis s’abattit sur son poignet, lui arrachant des mains son épée de bois. Vaelin tenta de reculer d’un pas, mais l’instructeur redoubla son attaque à la vitesse de l’éclair, plongeant sa lame en frêne dans le ventre du disciple qui s’effondra au sol, le souffle coupé.
    – Il est toujours bon de respecter son adversaire, déclara Sollis à ses camarades tandis que Vaelin s’efforçait de réprimer un haut-le-cœur. Mais pas trop."

     

    jo-jou


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  • Bilan lecture du mois de mai, lecture voyages sur un mot roman avis littéraire chronique livre

     

    Bonjour,

    Le mois de juin est arrivé. Il fait beau, chaud, ça sent bientôt l'été.

    Il est donc temps de faire le bilan du mois de mai. Il y a eu la fin du confinement, cette période assez étrange. Et pourtant, ce n'est pas la fin de la crise. Et il nous faut apprendre à vivre avec le virus.

    D'un côté plus personnel, j'ai passé et réussi mes examens. Ce qui veut dire que je vais commencer ma quatrième année de médecine en septembre, et donc mon externat. C'est assez étrange de se dire ça... Je ne sais pas comment ça va se passer, j’appréhende un peu. Mais on verra bien.

    Et enfin, côté lecture, il y a eu...

    L'oeil du loup, de Daniel Pennac

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    Monsieur le commandant, de Romain Slocombe

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    L'éveil de l'ombre, tome 1 : la traque, de Tiphaine Levillain

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    La suite de la saga de J.K Rowling, Harry Potter et l'ordre du phénix, et Harry Potter et le prince de sang-mêlé

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    Ce qui fait un total de 5 livres pour 2240 pages lues.

    Il ne me reste qu'un seul tome pour finir la saga Harry Potter. Je vous ferais un petit article dessus une fois que je l'aurais lu. Ça ne sera pas une vraie chronique, car on ne présente plus cette série, mais j'ai quand même envie d'en dire quelques mots.

    Et vous, qu'avez vous lu au mois de mai ?

     

     Image par Myriam Zilles de Pixabay


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  • L'éveil de l'Ombre, tome 1 : La traque, de Tiphaine Levillain

    L'éveil de l'Ombre, tome 1 : la traque, de Tiphaine Levillain lecture voyages sur un mot roman avis littéraire chronique livre

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 216

    ISBN : 979-8-636971-41-2

    Autrice : Tiphaine Levillain

    Éditeur : Livre auto-édité

    Résumé :

    Jill est chasseuse d’Ombre : elle piste, traque et tue les démons qui parcourent le monde, en échange de quoi elle se trouve sous la protection de la Lumière. Sa vie suit une routine solitaire bien huilée et millimétrée dans laquelle elle se plaît… jusqu’à ce qu’elle capte la trace d’un nouvel ennemi. Ce dernier prend alors un malin plaisir à la mener par le bout du nez de ville en ville, du Canada au Montana. Jill doit désormais apprendre à travailler en équipe pendant que les sombres révélations s’enchaînent.

    Betty est aux anges : elle a la chance de participer à un chantier archéologique non loin de Londres en compagnie d’Andrea, sa meilleure amie, et de Thomas, l’homme qu’elle aime secrètement depuis des années. Tout bascule quand elle déterre un coffre contenant une étrange sphère noire. Deux influences extérieures tentent de la manipuler et elle décide finalement de la ramener chez elle. Lorsque Thomas se fait posséder par un démon et dérobe la sphère noire, Betty plaque tout pour essayer de le retrouver et de le sauver à temps.

    Deux chemins, deux routes, deux avenirs incertains. Les choix que feront Jill et Betty pourraient bien déterminer qui sortira vainqueur de cette guerre entre l’Ombre et la Lumière…

     

    Ma note : 18/20

    Mon avis :

    Cette chronique est un service presse envoyé par l'autrice via SimPlement, et je la remercie beaucoup.

    C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de fantasy, et je ne suis pas une habituée de l'urban fantasy, mais j'ai passé un très bon moment.

     

    C'est l'histoire de Jill, une chasseuse d'ombre, c'est-à-dire une chasseuse de démon. Elle est solitaire, elle fait ce qu'elle a à faire seule et essaie de ne pas s'attacher, car elle sait que son "métier" est risqué, et que les chasseurs d'ombre meurt jeune. Cette jeune femme a un côté mordant, elle est dynamique, déterminée. Son caractère m'a beaucoup plu.

    De l'autre côté, il y a Betty, étudiante en archéologie. Lors d'une fouille, elle va tomber sur un artefact qui va avoir un effet puissant sur elle, elle le ramènera chez elle. Mais surtout, celui-ci réussira à posséder un de ses amis pour se libérer. Betty donnera alors la chasse à l'ombre qui s'est échappé, surtout pour retrouver son ami au départ. C'est ainsi qu'elle va se retrouver embarquée dans le monde des chasseurs d'ombre, le découvrir. Et elle va apprendre qu'elle en fait plus ou moins parti, à son insu. Betty a un côté ésotérique, elle est adepte de rituel qui la mette en communion avec la nature dès le départ, elle est attirée par le mystique. Elle est du genre à faire confiance à son instinct, qui ne la trompe d'ailleurs pas. Je me suis beaucoup attachée à elle, à son caractère.

    Le lien entre les deux femmes, l'instinct qui les pousse à se faire confiance, tout ça, ça m'a beaucoup plu. Elles ont encore du chemin à faire pour apprendre à se connaître l'une l'autre (d'ailleurs je pense qu'elles ne se connaissent pas totalement elles-mêmes, notamment Betty, ce qui laisse place à la découverte). Mais elles sont proches tout de même, le lien qui les uni est particulier.

    Il y a aussi Niklas (dont j'aime beaucoup le prénom), chasseur de démon qui se joint à Jill puis à Betty plus ou moins par un concours de circonstances. Il sait beaucoup de choses, mais ne donne pas trop son avis. Il est un soutien, il est efficace dans son travail. Et je suis persuadée qu'il y a encore beaucoup de choses à découvrir à son sujet.

    Les autres personnages sont plus secondaires, pas forcément très développés. Mais ils servent l'intrigue, et donne au roman un ton qui colle très bien avec l'ambiance.

     

    Les personnages sont biens, travaillés, il est plaisant d'apprendre à les connaître.

    L'histoire est bien construite. J'attends la suite parce qu'on soupçonne l'existence de certains secrets sans qu'ils ne soient élucidés à la fin du livre... Et quand on ferme le livre, on a encore envie d'en savoir plus. J'ai beaucoup aimé l'histoire qui m'a entraînée dans ma lecture.

     

    L'univers est très intéressant. Le côté démons, ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de lire, mais j'ai beaucoup aimé ici. L'opposition Ombre, avec ses démons qu'elle envoie sur Terre, et Lumière, qui emploie ses chasseurs d'ombre et ses Envoyés pour les combattre. La lutte entre le bien et le mal, éternelle. Et pourtant, ce n'est pas si simple. Un univers qui nous est bien expliqué, l'autrice nous y introduit très bien, on rente facilement dedans, vraiment. J'ai beaucoup aimé l'univers.

     

    De plus, l'autrice à un style qui se lit très bien, fluide et agréable, ce qui facilite encore la plongée dans son histoire et dans son univers. Une plume que je relirai avec plaisir.

    D'ailleurs, l'autrice n'est pas tendre avec ses personnages. Les blesser ou les tuer ne lui posera pas problème. Vu l'ambiance du roman, je préfère ça, je trouve que ça correspond bien.

     

    Le seul petit bémol à mes yeux, c'est la fin. Je m'attendais à finir sur quelque chose de plus épique. Le dernière scène me laisse un goût de quelque chose de manqué. Insister plus sur certains points aurait pu faire un meilleur cliffhanger je pense. Mais en même temps, on a déjà très envie de connaitre la suite de l'histoire, de découvrir les secrets que l'on sait présents, donc ça ne m'a pas dérangée plus que ça.

    Et c'est avec plaisir que je lirai le tome suivant quand il sortira.

     

    Je remercie encore une fois l'autrice de m'avoir accordé sa confiance pour son livre.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : les personnages, notamment les deux principaux, l'univers, l'histoire, l'écriture.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Le seul petit bémol à mes yeux, c'est la fin.

     

    Citation :

     "Les humains étaient parfois pires que les démons, plus nombreux, plus néfastes."

    jo-jou


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  • Monsieur le commandant, de Romain Slocombe

    Monsieur le commandant, de Romain Slocombe, lecture voyages sur un mot roman avis littéraire chronique livre

     

    Année de publication (en France) : 2011

    Nombre de pages : 240

    ISBN : 978-2-266-23530-3

    AuteurRomain Slocombe (sa page auteur)

    Éditeur : Éditions Pocket

    Résumé :

    1942. Parmi la multitudes de dénonciations anonymes, cette lettre-ci, du moins, est signée : Paul-Jean Husson.

    Fleuron de l'académie française, pétainiste et antisémite convaincu, ce très respectable notable des lettres s'apprête à sacrifier plus que sa vie : son plus grand amour.

    Elle est allemande, blonde, radieuse... et l'épouse de son fils. Une impossible passion, née de l'Exode sous le soleil normand, et que l'ignominie, la frustration, le dégoût de soi menacent de livrer aux bourreaux, d'un seul trait de plume.

    "Monsieur le commandant..."

     

    Ma note : 14/20

    Avertissement : à ne pas mettre entre de trop jeunes mains, une des scènes de ce livre peut être choquante.

    Mon avis :

    C'est un livre que l'on m'a prêté. Mais lorsque l'on me l'a prêté, on m'a mise en garde. Et à raison. Car c'est un livre qui est terrifiant.

     

    Ce livre, c'est une lettre que Paul-Jean Husson envoie. C'est un académicien, un écrivain, un homme respecté. C'est également quelqu'un qui est antisémite et pétainiste convaincu. Il écrit sa lettre en 1942, sous l'occupation allemande. Et elle est destinée à la Kommandantur. Cette lettre, elle parle de son grand amour, qui s'avère être sa belle-fille, la femme de son fils. Et qui est aussi une femme juive. Cette lettre, c'est une lettre de dénonciation.

    Et dans cette lettre, cet homme nous raconte donc l'histoire de sa famille entre 1932, quand il fait connaissance avec cette jeune femme, et 1942, quand il écrit la lettre.

    Vous comprenez donc au résumé que le sujet de ce livre est dur. On voit la dénonciation, on voit ce qui a conduit cet homme à en arrivé là, aussi amoureux qu'il soit, à dénoncer cette femme qu'il aime. Dans ce livre, ce qui est dénoncé, à mes yeux, c'est l'horreur de la nature humaine.

     

    Concernant le narrateur, c'est donc un homme de lettres respecté. Comme c'est lui qui écrit la lettre, on ne peut qu'être au plus près de ce qu'il dit, de ce qu'il ressent. Ce qui crée un mélange compliqué pour le lecteur. On peut comprendre certaines choses venant de lui, par exemple la douleur de la perte de sa fille, le besoin de chercher un coupable. Mais sa façon de désigner ledit coupable... Ça je n'ai pas pu le comprendre. Et c'est un exemple parmi d'autre. On est en permanence dans l'ambivalence avec lui. On comprend certaines choses et d'autres nous semblent horribles.

    Concernant la jeune femme dont il est amoureux, Ilse, elle a fuit son pays pour fuir le sort qui lui aurait été réservé là-bas. Elle est consciente que son beau-père est profondément anti-sémite, mais elle s'en remet tout de même à lui. Elle doit espérer qu'il ignore qu'elle est juive, ou qu'il l'aime suffisamment pour vouloir la protéger de tout. Je ne sais pas. Comme elle est décrite uniquement au travers du regard du narrateur, j'ai eu du mal à saisir ce qu'elle pense.

    Les autres personnages sont secondaires. Très amoureux de cette femme, Paul-Jean Husson se concentre principalement sur elle dans sa dénonciation et ne s'attarde pas plus que nécessaire sur les autres.

     

    Le style d'écriture m'a coupé le souffle. Malgré le fait que ce soit une dénonciation, qu'on connaisse l'issue de l'histoire, qu'on sache ce qui va arriver dés qu'on a lu le résumé ou presque, on lit. On continue. On va au bout. L'auteur nous prend par la main et nous guide au travers cette folie humaine. Et on ressort de la lecture terrifié de se rendre compte de ce dont l'Homme est capable. Mais ça ne nous a pas empêché de terminer le roman. C'est très bien écrit je trouve.

    Toutefois, il y a parfois dans moment de lecture où j'ai eu plus de mal à suivre. Le premier chapitre a été assez compliqué à lire pour moi notamment, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire dans les toutes premières pages. Mais je en regrette pas d'avoir continué.

     

    Ce livre est donc une dénonciation. Et on voit au travers celle-ci les travers de l'Homme. Ce dont il est capable de pire. Et ça fait froid dans le dos. Ça fait peur de se dire qu'on a été capable de ça. Et qu'on le serait encore aujourd'hui. Je pense bien sûr à la dénonciation en elle même, au rejet dont est capable l'Homme envers ses semblables, au racisme dont il peut faire preuve et à ses conséquences.

    Mais je pense également à la souffrance que l'Homme est capable de produire, souffrance physique qui est décrite lors d'une scène de torture.Il y en a une unique dans le livre, mais j'ai eu du mal à la lire. Le style de l'auteur a montré ici sa capacité à faire avancer le lecteur malgré l'horreur qu'il décrit. Ce n'était pas simple, clairement. Et je me souviendrai un moment des sentiments qui m'ont habités pendant cette scène. Ce malaise, ce dégoût, cette horreur. Ça me restera.

    En bref, on voit ici le pire de la nature humaine. Et je pense que c'est nécessaire de ne pas oublier que c'est possible, que c'est arrivé, que l'on en est capable. Parce que sinon, c'est prendre le risque que ça recommence. Parce que ce roman est terrifiant de réalité.

     

    Le livre est très bien fait. Tout du long, je me suis demandé qu'elle est la part de vérité et la part de fiction dedans. A quel point Paul-Jean Husson est un personnage fictif ? Pour moi, cet homme aurait parfaitement pu exister, cette lettre aurait réellement pu être écrite, tout pourrait être vrai. C'est parfaitement plausible. La réponse à ma question est que c'est bien un personnage fictif. Même si l'auteur a voulu le rendre le plus réel possible aux yeux du lecteur. Ce qu'il a très bien réussi. Je vous propose une vidéo de lui sur ce sujet que j'ai trouvée intéressante.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : le côté réaliste, et terrifiant, ainsi que le style d'écriture.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : La scène de torture qui m'a un peu top mise mal à l'aise et à laquelle je ne m'attendais pas, ainsi que les quelques passages que j'ai eu plus de mal à lire, le fait d'avoir du mal à démarrer le livre.

     

    Citation :

     "On ne gagne pas d 'un seul coup la lumière.
    On l'atteint par le chemin de l 'obscurité."

    jo-jou


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