• La passeuse de mots, tome 1, de Alric et Jennifer TwiceLa passeuse de mots, tome 1, de Alric et Jennifer Twice

    Année de publication (en France) : 2021

    Nombre de pages : 736

    ISBN : #ISBN9782016285915

    Auteur : Alric et Jennifer Twice

    Éditeur : Hachette

    Résumé :

     Dans le royaume de Hélios, les mots ont un pouvoir. Celui de créer, d’équilibrer, puis de détruire le monde. Lorsqu’on les prononce, aucun retour en arrière n’est possible.

    Arya, une jeune fille de la capitale, est passionnée de livres. Elle en dévore chaque mot. Mais elle est loin de se douter qu’elle est la clé pour sauver son royaume, le seul qui ait restreint l’utilisation de la magie grâce à un traité. Un traité qui ne plaît pas aux rebelles, prêts à tout pour l’éradiquer.

    À l’aube des changements qui s’annoncent, les Mots se réveillent pour établir l’ordre dans le chaos, la vérité dans l’illusion.
    Ils attendent leur Appel. Celui de la Passeuse de Mots.

     

    Ma note : 19

    Mon avis :

    Un des sélectionnés du PLIB 2022 (le site du PLIB). J'avais voté pour lui, malheureusement, il ne fait pas parti des finalistes. Je suis un peu déçue, il le méritait amplement pour moi.

     

    Hélios est régit par un traité qui limite l'utilisation de la magie dans son royaume, le traité de Gallicia, que le roi renouvelle tous les ans. Cette année, Arya aide au service dans le château à cette occasion, et espère en voir le plus possible, car ce traité permet à chacun de vivre en paix à Hélios, qu'il aie ou non des capacités magiques. Mais le plus jeune des trois princes, Aïdan, n'est pas d'accord avec la vision idéaliste de son père, et pense qu'il se voile la face et que ce traité crée des tensions qui finiront par porter préjudice à la couronne et au royaume. Pourtant, le roi fait fi de son avis et ne le convie pas à la cérémonie.

    Arya, amie secrète du prince Aïdan, est une jeune fille vivant à Hélios. Elle a une vie heureuse, elle est une amoureuse de mots, lit tout ce qui lui tombe sous la main, et à côté de ça, elle aide sa mère dans son métier de pâtissière. Une vie simple, remplie de lecture et de sucre. 

    Mais lors de la cérémonie, tout va changer dans le royaume d'Hélios, ainsi que dans la vie d'Arya. Alors que certains contestent le traité, qu'apparaissent des créatures étranges et dangereuses, elle perd son ami, sa vie tel qu'elle l'a toujours connue, sa famille, et devient celle qui va devoir sauver Hélios. Elle se découvre investie d'une mission, et avec elle d'un grand pouvoir, celui des mots, qu'elle va devoir découvrir et apprendre à maitriser. Pour l'aider, un mystérieux compagnon masqué, Killian, l'accompagne dans son périple et lui apprend à se défendre. Arya doit devenir une véritable passeuse de mots si elle veut sauver ce qui lui est cher.

    Le topo de départ est assez classique, une héroïne qui vit sa petite vie, un évènement qui bouscule son univers, elle découvre qu'elle a un pouvoir, et doit sauver le monde. Un schéma classique. Mais ça marche, très bien même, car c'est bien exploité. J'ai adoré l'histoire, suivre Arya dans la découverte de son pouvoir et découvrir ce qui l'entoure. Et le contexte, le pouvoir que possède Arya, celui des mots, m'a particulièrement touchée. Donc pour moi, c'est une très bonne histoire.

     

    Arya est une jeune fille à la vie heureuse, proche de sa famille, qui aime la lecture et les pâtisseries. Curieuse, posant beaucoup de questions, un peu râleuse parfois, amoureuse des mots, elle fonctionne à l'instinct, elle aime rêver. Je me suis tout de suite reconnue en elle, dès le premier chapitre. Elle a grandit dans un milieu qui lui a permis d'avoir une belle enfance, d'échapper aux inégalités et aux réalités parfois très dures de la vie, aussi est-elle un peu naïve sur certains points. J'ai beaucoup aimé son évolution, quand elle découvre que la vie peut aussi être dure, terrible, triste, que les quêtes des héros de ses livres ne sont pas représentatives de la réalité, quand elle se rend compte que sa vie à la capitale n'est pas celle de tout le royaume et qu'elle avait la chance d'être dans un milieu plutôt privilégié. Quand elle prend doucement confiance en elle et en son pouvoir aussi. Elle a pour moi énormément de potentiel, ce qui est plein de promesses pour les prochains tomes.

    J'ai eu un véritable coup de cœur pour son compagnon de route, celui qui l’accompagne dans sa quête pour la protéger et lui apprendre à se défendre (que ce soit avec son pouvoir ou avec une arme), Killian, un espiègle voleur. Un personnage très secret, on en apprend assez peu à son propos dans le roman, même Arya n'a pas pu voir son visage qu'il garde masqué. Mais vraiment apprécié son caractère, sa façon d'être. Protecteur envers Arya, mais sans l'admettre, il a des idées farfelues qu'il réalise sans se poser de questions, des plans pas toujours très safe qui leur auront plus d'une fois faits courir des risques (mais dont les enjeux, contre toute attente, étaient calculés et valaient le coup), il est aussi très sarcastique, il adore taquiner Arya, l'embêter, la pousser dans ses retranchements pour l'obliger à se renforcer, donner le meilleur d'elle même, mais surtout sans lui dire. La relation entre Arya et Killian est pleine de piquant, faite de joutes verbales et de confiance mutuelle, j'ai adoré.

    Un capitaine de l'armée royale, Saren, se joindra à eux. C'est un homme droit, beaucoup plus conventionnel que Killian, en contre pied de lui (c'est d'ailleurs assez électrique entre les deux hommes, souvent en désaccord), ça apporte un équilibre autour d'Arya. Il s'attache à la jeune fille, et veut la protéger et lui venir en aide, quitte à retarder sa propre mission pour cela. Il deviendra un peu comme un père de substitution pour elle.

    Un quatrième membre se greffera au groupe, redevable envers Arya, qui la comprend étrangement bien, une évidence se fait entre les deux personnages, sans que ni l'un ni l'autre ne comprenne pourquoi (nous non plus d'ailleurs). Doté de quelques particularités imposant certaines contraintes au groupe, il est d'un calme olympien, s'entend étrangement bien avec Killian malgré leurs différences, et son âme a souffert des épreuves qu'il a traversé, dont il n'est pas encore pleinement détaché.

    En bref, des bons personnages, qui ont tous un potentiel évolutif intéressant. Les deux premiers se sont tout de suite fait une vraie place dans mon cœur et j'ai très envie de continuer à les suivre...

     

    Concernant l'univers, il est super. On commence par découvrir Hélianthe, la capitale d'Hélios, où le traité de Gallicia a le plus d'effet sur la magie, une ville magnifique où il fait bon vivre. Puis on se rapproche des frontières, des autres pays, avec d'autres mœurs et une façon de voir et d'utiliser la magie différente. Et surtout, une fois qu'Arya quitte la capitale, on découvre l'univers en même temps qu'elle, car elle n'avait jamais quitter sa ville, et c'est très agréable. Elle vivait un peu dans un cocon protégé, sans se rendre compte de la diversité du monde qui est le sien, et on découvre tout ça en même temps qu'elle.

    Enfin, j'ai aussi adoré le pouvoir d'Arya. On le voit évoluer, on le comprend en même temps qu'elle. Personnellement, adorant lire depuis toujours, les mots me permettent de voyager et je leur attribue déjà une sorte de "magie" de ce fait là. Alors les voir endosser une véritable magie, c'est une idée qui me plait beaucoup.

     

    J'ai adoré la plume, travaillée, avec un vocabulaire riche, recherché (j'ai ouvert le dictionnaire deux ou trois fois), et en même temps tellement fluide et agréable... Je suis véritablement tombée en amour du style d'écriture ! Il correspond parfaitement avec le thème du livre, la magie des mots.

     

    On a une fin qui donne envie d'en savoir plus, de poursuivre dans l'univers, de continuer avec les personnages... Et il m'a fallu au moins une bonne heure après avoir fermé le livre pour m'endormir (il devait être entre une et deux heures du matin), où je suis restée dans l'univers, tournant beaucoup d'éléments du roman dans ma tête et voulant lire la suite... Vraiment, j'ai adoré la fin. La suite est déjà dans ma PAL, elle attend juste que j'ai le temps de m'attaquer à un pavé pareil pour être lue, j'ai été l'acheter dans la semaine suivant ma lecture.

     

    Et petit bonus, j'ai trouvé l'objet livre en lui-même très beau, j'ai adoré la couverture ainsi que la mise en page.

     

    En bref, c'est presque un coup de cœur pour moi, et j'ai hâte de lire la suite. J'ai vraiment adoré, et je recommande à tout ceux qui aiment la fantasy.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : Je crois qu'on peut dire tout, l'histoire, les personnages, l'univers, la plume...

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Je ne sais pas. Ce n'est vraiment pas passé loin du coup de cœur.

     

    Citation :

     "Pour moi, le temps est un concept barbare. Il se définit par le nombre de livres dévorés et les aiguilles correspondent aux pages qui se tournent dans un bruissement familier et apaisant."

    jo-jou

    La passeuse de mots, tome 1, de Alric et Jennifer Twice #PLIB2022


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  • Le silence des vaincues, de Pat Barker

    Le silence des vaincues, de Pat Barker

    Titre original : The silence of the girls

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 350

    ISBN : 978-2-36812-501-4

    Auteur : Pat Barker

    Traducteur : Laurent Bury

    Éditeur : éditions Charleston

    Résumé :

    Elle était reine. Briséis de Lyrnessos, vénérée et respectée. Mais, hors des murs du palais, la guerre de Troie fait rage et bientôt la cité de Lyrnessos tombe sous les assauts grecs. En quelques heures, Briséis voit son mari et ses frères massacrés ; de reine, elle devient esclave. Un trophée parmi d’autres pour l’homme qui l’a conquise : le divin Achille dont les générations futures chanteront les exploits.

    Captive du camp grec, Briséis doit choisir : se laisser mourir ou survivre. Survivre comme un défi à la barbarie des dieux et des hommes, survivre pour raconter, enfin, son histoire. L’histoire de la femme par laquelle la guerre de Troie a basculé.

    Et avec elle, après 3000 ans de silence, ce sont les voix de toutes les femmes laissées muettes par l’Histoire qui s’élèvent. Esclaves, prostituées, guérisseuses, effacées au profit des faits d’armes des guerriers.

    Avec une précision historique remarquable et un style dans la plus pure tradition homérique, Pat Barker fait naître sous nos yeux une Iliade féminine magistrale.

     

    Ma note : 16

    Mon avis :

    Ce roman trainait dans ma PAL depuis un moment, je suis contente de l'en avoir sorti. Il m'a fallu quelques chapitres pour rentrer pleinement dans l'histoire, mais à partir de là, j'ai dévoré ce livre en très peu de temps.

     

    Il s'agit d'une réécriture de l'Iliade, qui raconte la prise de Troie par les grecs. L'histoire, vous la connaissez donc déjà. Mais dans cette version, c'est le point de vue qui est intéressant. En effet, nous suivons le point de vue de Briséis, reine de Lyrnessos. Lorsque sa ville est prise par les guerriers grecs, elle devient l'esclave d'Achille. Nous suivons donc la guerre de Troie par ses yheux, à la fois extérieur aux grecs et en même temps au milieu d'eux à les observer.

    L'histoire n'est pas vraiment pleine de surprises pour qui connait un peu la mythologique, puisqu'elle suit le mythe de l'Iliade (bien que certains éléments changent/manquent). Mais le point de vue rend cela très différent de ce que l'on connait habituellement. On voit ce qui se passe après les victoires des grecs, dans les villes vaincues, pillées de leur richesse et de leurs femmes, puis brûlées. On voit l'intérieur du camp grec, les relations entre les guerriers, comment sont traitées les femmes des villes prises, comme de simples trophées à partager.

     

    Briséis est une femme courageuse, observatrice, discrète, droite et forte. Elle fait tout pour ne pas oublier qui elle est, la reine qu'elle a été, afin de ne pas être seulement un objet. Elle vit la fin de l'Iliade dans l'ombre des grands de cette guerre, est à leur service, ce qui fait d'elle une observatrice présente à tous les instants. Elle est plus narratrice qu'actrice dans cette histoire. C'est un personnage auquel il m'a fallu du temps pour m'attacher. Mais sa façon de raconter m'a plongée dans le récit.

    Achille est un guerrier impressionnant, qui sait mener ses hommes et donner du courage à ses troupes. Il a très peu de tact, ainsi qu'une fierté qu'il convient de ne pas contrarier.

    Patrocle est beaucoup plus sensible au bien être de ceux qui l'entourent, tout en restant un guerrier fort. J'ai beaucoup aimé ce personnage, ainsi que sa relation avec Achille, qui est ambiguë, certes, mais a-t-on vraiment besoin de savoir précisément quelle est-elle pour en apprécier la profondeur du lien qui les uni ?

     

    L'univers mythologique est bien respecté, à quelques éléments près qui changent par rapport au mythe original. J'ai beaucoup apprécié cette revisite.

    On voit la folie humaine de la guerre (comme les meurtres de femmes enceintes au cas où elles portent des garçons, ou les enfants et bébés de sexe masculin tués).

     

    Le style d'écriture est fluide et agréable à lire. On a quelques changements de points de vue entre Briséis et Achille, qui ne sont pas toujours très claire. Mais à part ça, j'étais plongée dans cette lecture.

     

    La conclusion est très intéressante concernant le mythe, la légende, et la postérité. Il y a une réflexion intéressante concernant l'oublie que fera l'Histoire avec un grand H des versions des vaincus, au profit de la version des vainqueurs.

    J'ai beaucoup aimé la façon dont ça s'est terminé pour Briséis, et sachant qu'il y a une suite la concernant, je la lirais.


    En bref, une réécriture que j'ai beaucoup aimé lire, qui apporte une version du mythe avec un point de vue original, et une conclusion intéressante.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : la revisite du mythe du point de vue très intéressant des vaincues, le style très agréable à lire, la conclusion.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Peut-être, si je chipote, le fait qu'il m'aie fallu un peu de temps avant de rentrer dans l'histoire.

     

    Citation :

    "De quoi ont-ils peur ? D’avoir un jour à subir une douleur semblable à la sienne ? Ou de ne jamais pouvoir, d’en être incapables, parce que le chagrin n’est jamais plus profond que l’amour auquel il se substitue."

    "Ce que les Troyens ont vu, on l'ignore. Les vaincus sont les oubliés de l'Histoire et leur version des faits meurt avec eux."

     

    jo-jou


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  • Punchlines, de Daniel Adjerad

    Punchlines, de Daniel Adjerad

    Année de publication (en France) : 2022

    Nombre de pages : 111

    ISBN : 978-2-36139-922-1

    Auteur : Daniel Adjerad

    Éditeur : Le mot et le reste

    Résumé :

    Apparue dans les années soixante dans le milieu de la boxe grâce à la gouaille de Mohammed Ali puis appliquée, avec le succès retentissant qu’on connaît, au milieu du rap dans les années quatre-vingt sous la plume du rappeur new-yorkais Rakim, la punchline a toujours fait couler beaucoup d’encre. Si elle était constitutive du style de la première génération de rappeurs, elle divise de plus en plus et se retrouve parfois tournée en ridicule par la nouvelle génération qui cherche à s’affranchir de cette science du langage jugée trop ampoulée. En prenant comme point de départ le succès « Bonjour » du rappeur Vald, l’auteur remonte la généalogie du terme et propose une analyse vivante de la joute verbale, convoquant sans peine, et dans un joyeux mélange, des analyses stylistiques de lyrics, des clashs de rappeurs, des poèmes de boxeurs et l’amour du jeu littéraire.

     

    Mon avis :

    J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération masse critique de babelio. Il s'agit d'un livre qui m'a beaucoup sortie de ma zone de confort. C'est un essai sur ce qu'on appelle la "punchline" dans le rap.

    En le lisant, j'ai appris beaucoup de choses sur le rap, style de musique que j'écoute très peu (voir quasiment pas) et concernant lequel ma culture n'est pas très étendue. Grâce à ce livre, j'ai pu découvrir un peu l'histoire de ce style musical, ainsi que l'histoire de la punchline.

    Punchline, c'est un mot que l'on emploie dans le langage courant aujourd'hui, mais qui a une histoire. Il part du milieu de la boxe, avec Mohamed Ali dans les années soixante (j'ai donc aussi appris des choses concernant ce boxeur que je ne connaissais que de nom), pour passer dans le rap où il a un sens fort, et intégrer également notre langage. Le sens de ce mot a une histoire, que j'ai apprécié découvrir.

    J'ai aussi pu me rendre compte de la profondeur, et surtout des niveaux de lecture possibles, d'un texte de rap. Même si à l'oreille, le rap n'est pas un style fait pour moi, j'ai trouvé que la réflexion derrière certains écrits est impressionnante. Surtout quand cette réflexion est poussée jusqu'aux sonorités et musiques instrumentales utilisées.

    L'ouvrage se sert d'un morceau que je ne connaissais pas avant. Je l'ai écouté deux fois, une avant de lire cet essai, sachant qu'il se basait dessus, pour savoir de quoi on parlait, et une après ma lecture de tout ce qui a été décortiqué dans ce livre. La chanson prend un sens différent après lecture du livre. On se rend compte du travail réalisé pour tous les aspects du morceau. Il s'agit du titre "Bonjour", de Vald.

     

    C'est donc un ouvrage instructif à lire, même si on n'est pas connaisseur du sujet, pour peu qu'on en soit curieux. Il n'est pas forcément très simple de tout comprendre, le vocabulaire utilisé, même s'il est expliqué, ne m'était pas familier, mais c'est une lecture que j'ai trouvé très intéressante.

     

    jo-jou


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  • Détective Conan, tome 11 à 20, de Gosho Aoyama

    Détective Conan, tome 11 à 20, de Gosho AoyamaDétective Conan, tome 11 à 20, de Gosho AoyamaDétective Conan, tome 11 à 20, de Gosho Aoyama

    Titre original : Meitantei Conan

    Année de publication (en France) : 1997 pour le tome 1

    Nombre de tomes : 99 (en août 2022)

    ISBN : 978-2-8712-9128-2 (tome 1)

    Auteur : Gosho Aoyama

    Traducteur : Misato Raillard

    Éditeur : Kana

    Résumé :

    Suite à un empoisonnement, Shinichi, jeune homme au brillant esprit de déduction, se retrouve dans le corps d'un petit garçon. Parallèlement aux enquêtes qu'il résout, celui qu'on appelle désormais Conan va traquer les coupables et tenter de mettre la main sur l'antidote.

     

    Mon avis global :

    On a un manga avec de bonnes enquêtes, on découvre de nouveaux personnages qui permettent de faire évoluer l'histoire et les personnages. J'espère avoir ici plus de d'avancement concernant les hommes en noirs et le retour en enfance de Conan, parce que sur ce point, on n'avance pas beaucoup.

     

    Tome 11 :

    On a la résolution d'un meurtre qui a eu lieu lors des vacances au ski de Conan, Ran et Kogoro, grâce à un message désignant le coupable que la victime à laissé lors de son agonie.

    Puis un meurtre qui se produit alors que le principal suspect passait en direct à la télé avec Kogoro Mouri...

    Un meurtre a lieu dans les toilettes publics d'un café où se trouve Conan. Lors de cette enquête, Conan rencontre Eri, la mère de Ran, brillante avocate avec un excellent esprit de déduction et aimant résoudre des enquêtes. On apprend que Kogoro et Eri étaient amis d'enfance, comme le sont Ran et Shinichi.

    Et nos héros finissent par passer la nuit dans un temple perdu, et lors de cette nuit, quelqu'un trouve la mort par pendaison dans un lieu particulier... Il semblerait qu'un démon en soit à l'origine. Ou bien que ce soit un suicide. Vraiment ?

     

    Tome 12 :

    Dans ce tome, on commence par une enquête des détectives juniors, avec une chasse aux trésors organisée par le professeur Agasa qui débouche finalement sur une véritable enquête. Puis nous avons une affaire de terrorisme à la bombe lors de laquelle Conan croise les hommes en noirs... Malheureusement, ça n'avance pas beaucoup concernant les informations que Conan récupère sur l'organisation.

    Et enfin, un jeu réuni des amateurs de Sherlock Holmes, et Heiji Hattori, jeune détective rival de Shinichi, s'y rend en espérant le croiser. Un meurtre a lieu au cours du jeu. Conan veut résoudre cette enquête comme il en a l'habitude, mais Hattori a des soupçons sur sa véritable identité, ce qui le freine un peu pour résoudre cette enquête... Son secret va-t-il être découvert ? Suite sur ce point (et solution de l'enquête) dans le tome suivant. Mais j'apprécie beaucoup le personnage de Hattori, il ressemble à Shinichi, et je pense qu'il peut permettre une évolution de l'histoire.

     

    Tome 13 :

    Nous commençons ce tome par la fin de l'enquête précédente. Conan connait l'identité du coupable, et il va de nouveau endormir quelqu'un pour faire éclore la vérité. Mais son choix se porte cette fois-ci sur Hattori ! En effet, comme il a des soupçons, endormir Kogoro aurait pu mener Hattori à trouver Conan pendant qu'il exposait la solution, ce qui aurait dévoilé son secret. Sauf qu'Hattori est du genre intelligent et qu'il comprend que Conan est Shinichi, ce qui obligera notre détective préféré à lui dévoiler la vérité. Définitivement, Hattori est un personnage qui me plait et qui peut faire avancer l'histoire lors de ses apparitions futures.

    Puis une enquête où Conan, Ran et Sonoko assiste à un meurtre et voit le coupable... Mais il s'avère que trois personnes peuvent correspondre à celui qu'ils ont vu, car ce sont des triplés, et tous semblent avoir un alibi... Alors lequel est le meurtrier ?

    Ensuite, nous avons une enquête sur un suicide auquel assiste Conan, Ran et Kogoro... A moins que ce ne soit un meurtre à distance pour que le coupable aie un alibi tout trouver ?

    Et une enquête des détective junior dans un studio lors du tournage d'un de leur film préféré... Ils assistent au meurtre du producteur par un monstre du film. Le professeur Agasa sera cette fois le porte parole de Conan pour résoudre cette enquête.

    Comme d'habitude, des histoires bien ficelées avec des solutions ingénieuses...

     

    Chronique des tomes 1 à 10

     

    jo-jou


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  • L'amour, évidemment !, de M.D. June

    L'amour, évidemment !, de M.D. June

    Année de publication (en France) : 2021

    Nombre de pages : 182

    ISBN : 978-2-957650-74-3

    Auteur : M.D. June

    Éditeur : roman auto-édité

    Résumé :

    Moi, c’est Alysson, 26 ans, quelques rondeurs là où il faut (j’aime le cassoulet !), une amie fantasque détox-végan et autant d’expérience avec les hommes que... Eh bien que rien justement !

    Pour me décoincer un peu, mon amie a eu une super idée : des déjeuners dans le noir. Rien que ça !

    J’y ai rencontré un homme qui me fait tourner en bourrique. Il ne veut même pas me dire son nom et mis à part son humour ravageur et sa voix qui me fait craquer, j’avoue qu’il me tape un peu sur les nerfs avec tous ses secrets.

    Et pour parfaire le tout, mon ancien amour de jeunesse a rappliqué dans ma vie sans crier gare...

    Ajoutez à ça un chiot golden retriever qui saccage tout sur son passage et ma maladresse légendaire et vous comprendrez vite que ma vie n’est pas simple en ce moment !

     

    Ma note : 14

    Mon avis :

    Il s'agit d'un SP et je remercie beaucoup l'autrice pour sa confiance.

    Globalement, j'ai bien aimé ma lecture, on passe un bon moment, mais ce n'est pas un livre dont je me souviendrais très longtemps. C'est un peu comme les téléfilms de l'après-midi, on se pose devant, ça permet de déconnecter complètement de la vie réelle et c'est bien sur le moment, mais après quand on reprend le cours de notre journée, ça ne reste pas tellement en mémoire. J'ai lu ce roman de la même façon.

     

    C'est l'histoire d'Alysson, jeune éditrice de 26 ans, du genre très romantique mais qui n'a eu qu'une expérience désastreuse en amour qui lui a laissé des marques, aussi éloigne-t-elle tout le monde de sa vie. Mais quand son amie et collègue Miranda prend les choses en mains pour lui permettre une rencontre par le biais d'un repas inhabituel se déroulant dans le noir, elle se laisse  faire, attiré par les promesses d'un bon repas. A partir de là, une rencontre a lieu et différentes choses bouleversent son quotidien de femme solitaire vivant avec son chat.

    Bon, on a une histoire assez cliché sur certains points (jeune femme avec une mauvaise expérience qui va rencontrer l'amour), mais l'histoire reste sympathique à lire, on se laisse porter.

     

    Alysson est du genre repliée (voir même centrée) sur elle même. Elle a eu une mauvaise expérience dans sa jeunesse qui a laissé des marques. (Pas de spoil ici, les premiers chapitres du livre la raconte, rassurez vous.) Elle a un certain caractère et s'en sert pour éloigner tout le monde d'elle, de peur de souffrir à nouveau, que ce soit en amour ou même en amitié. Un peu trop, elle en devient un peu égoïste par moment.

    Miranda est une amie et une employée dévouée, (très) patiente avec le caractère d'Alysson. La tête sur les épaules, sympathique. Mais pas assez creusée, elle est surtout là pour interagir avec Alysson et l'aider, on ne sait pas grand chose d'elle.

    L'inconnu que va rencontrer Alysson dans le noir est sympathique, doué d'une certaine sensibilité, avec un certain humour.

    Sam, une ancienne connaissance d'Alysson, est du genre insistant, mais il a ses raisons.

    Et Zelda, petite chienne qu'Alysson se retrouve à accueillir un peu contre son gré à la base, est mignonne, attachante et amène un peu de vie et de couleur, tant dans le quotidien d'Alysson que dans le roman.

    En bref, des personnages qui jouent leur rôle, sans plus. Certains éléments étaient un peu "too much" et manquaient de crédibilité à mes yeux.

     

    J'ai vraiment beaucoup aimé le contexte de la maison d'édition, c'était assez chouette dans ce roman.

     

    Le style d'écriture est simple, ça se lit bien, avec quelques touches d'humour. On rentre très facilement dans le roman. Cependant, j'ai trouvé que les dialogues manquent parfois un peu de naturel, j'ai aussi noté une ou deux incohérences.

     

    La fin est correcte. Certains éléments m'ont surprise dans ce dénouement, il y en a d'autres que j'attendais, le tout est plutôt plaisant.

     

    Petit plus très bienvenu pour moi, l'autrice, à travers Zelda, parle des chiens guides d'aveugle et de leur accueil en famille lorsqu'ils sont chiots avant qu'ils ne soient formés à leur futur métier, et je trouve super de parler de ça. Plus d'informations ici.

     

    En bref, une romance rapide à lire pour un moment de détente, même s'il ne me restera pas en mémoire très longtemps.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : rapide à lire pour se détendre, le monde de l'édition, et le fait de parler des chiens guide d'aveugle.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : le manque de naturel dans les dialogues et de profondeur dans les personnages.

     

    Citation :

    "J'aimais ce moment entre chien et loup, quand la lune n'était pas encore trop haute dans le ciel et que sa clarté louvoyait sur le sol. Les arbres avaient des couleurs fantasmagoriques, presque irisés, et je m'arrêtai un instant pour les contempler."

    jo-jou


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