• Sorcery of Thorns, de Margaret Rogerson

    Sorcery of Thorns, de Margaret Rogerson

    Titre original : Sorcery of Thorns (2019)

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 570

    ISBN : 9782362316265

    Autrice : Margaret Rogerson

    Traducteur : Vincent Basset

    Éditeur : Castelmore, collection Big Bang

    Résumé :

    Tous les sorciers sont maléfiques.

    Elisabeth, élevée au milieu des dangereux grimoires magiques d'une des Grandes Bibliothèques d'Austermeer, le sait depuis son plus jeune âge. D'ailleurs, peu de temps après le passage à la bibliothèque du sorcier Nathaniel Thorn, un des ouvrages se transforme en monstre de cuir et d'encre, semant mort et destruction. Et c'est Elisabeth qui se retrouve accusée de l'avoir libéré. Forcée de comparaître devant la justice à la capitale, elle se retrouve prise au cœur d'une conspiration vieille de plusieurs siècles.
    Bien malgré elle, elle n'a d'autre choix que de se tourner vers son ennemi Nathaniel, et son mystérieux serviteur, Silas.
    Car ce ne sont pas seulement les Grandes Bibliothèques qui sont en danger, mais le monde entier... et face à ce terrible complot, Elisabeth va devoir remettre en question tout ce qu'elle croyait jusqu'ici, y compris sur elle-même.

     

    Ma note : 16/20

    Mon avis :

    Un roman que j'ai beaucoup vu passer sur les réseaux à sa sortie, il avait l'air sympa mais je ne m'y suis pas attardée à ce moment. Puis au festival Ouest hurlant l'année dernière, l'autrice était là, alors je me suis laissée tenter par la belle édition (avec la petite dédicace, et avec un autre de ses romans, Vespertine, dont je parlerai probablement bientôt sur le blog). Et je l'ai laissé trainer dans ma PAL presque un an avant de le lire, je l'ai commencé quand ma coloc l'a lu et m'a dit qu'il fallait absolument que je l'en sorte parce qu'elle était sûre qu'il allait me plaire.

     

    Dans cette histoire, nous sommes dans un monde de fantasy où les grimoires ne sont pas de simples livres ordinaires, mais sont dotés de vie, de personnalité propre et de sentiments. Et sont dangereux. Nous rencontrons Elisabeth, jeune orpheline ayant grandit dans une des Grandes bibliothèques du royaume, qui aspire à devenir gardienne pour protéger ces grimoires.

    Dans ce monde, il y a aussi des sorciers, dont les relations avec les bibliothèques sont assez restreintes et codifiés par le pouvoir en place bien que les grimoires qui y sont gardés soient plein de sortilèges. Les bibliothécaires n'ont pour ainsi dire jamais de contact avec les sorciers et ne doivent en aucun cas pratiquer quelques forme de magie que se soit. Parmi les sorciers, Nathaniel Thorn, qu'Elisabeth n'aurait jamais du croiser, mais avec lequel elle fera une rencontre percutante.

    Et lorsque qu'Elisabeth se trouve là où elle n'aurait pas dû et assiste à la transformation d'un grimoire en monstre d'encre, elle ne peut mesurer la portée des évènements. Elle se retrouve accusée et au centre de machinations qui la dépasse. Sa vie va être chamboulée, l'ordre des choses bouleversé, et nombre de ses convictions remises en question. Car c'est l'avenir du royaume entier qui est en jeu. Et celui que son éducation la pousse à considérer comme un ennemi, le sorcier Nathaniel Thorn, devient le seul vers qui elle semble pouvoir se tourner...

    L'histoire est bien construite. La première moitié pose bien l'univers et les personnages, on a le temps de s'imprégner sans pour autant s'ennuyer. La seconde moitié est pleine de rebondissements qui apportent des réponses mais aussi de nouvelles questions, et on se laisse entraîner. J'ai aimé suivre cette aventure, ces manigances, voir Elisabeth découvrir petit à petit l'étendu de l'engrenage dans lequel elle a mis le doigt. Cela reste assez jeunesse, et quand on en a lu beaucoup, certains éléments sont prévisibles avec ce livre car certaines ficelles utilisées sont assez classiques, mais ça ne m'a pas dérangée pour suivre cette histoire entrainante.

     

    Le personnage principal, Elisabeth, est une jeune fille qui aime les livres et se sent chez elle au milieu des rayonnages. Elle est pétrie de la culture propre des bibliothèques, et va devoir remettre en question certaines choses, ce qui semble un peu trop facile par moment malheureusement. Elle a un caractère entier dans le sens où elle agit selon ce qu'elle estime juste en son fort intérieur, même si ça va à l'encontre de ce qu'on lui a appris toute sa vie. Plutôt du genre fonceuse, même si elle ne se décrit pas comme tel.

    Nathaniel Thorn est un sorcier qui semble aimer cultiver son mystère. Il joue un peu du manque de connaissance et des préjugés d'Elisabeth au début, ce qui me l'a rendu sympathique, lui donnant un petit côté espiègle qu'il n'assume pas totalement en gardant son sérieux en toute circonstance même lors de ses pointes de sarcasmes. Profondément bon, il est marqué par des épreuves qui ont ancrés des peurs en lui. Il m'a beaucoup plu.

    Silas, serviteur dévoué de Nathaniel, revendique la nature "contractuelle" de leur relation pour ne pas réfléchir et admettre ce qu'elle est vraiment. Il met un point d'honneur à ce que le quotidien de Nathaniel soit parfait en tout point. A la fois discret et à la présence indispensable.

    Les relations entre les personnages sont intéressantes à suivre. Elisabeth va dépasser ses préjugés avec Nathaniel, Nathaniel et Silas dont les liens sont plus que ce que les deux veuillent bien admettre, et Elisabeth qui va essayer d'entrevoir ce qui se cache derrière les apparences entre ces deux là et de les comprendre. J'ai beaucoup apprécié Nathaniel et Silas, j'ai eu un peu plus de mal à m'attacher à Elisabeth, même si je ne saurais trop dire pourquoi, mais j'ai tout de même apprécié la suivre.

    Il y a une petite romance, qui n'est pas centrale dans le roman et ça fait du bien que ce soit secondaire et qu'on se concentre sur l'intrigue et l'univers de fantasy. Mais du coup, on ne voit pas beaucoup les sentiments se développer, certains moments arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe.

     

    J'ai adoré l'univers. En amoureuse des livres que je suis, voir des livres prendre vie, tout ce qu'il y a autour des grimoires et des bibliothèques m'a beaucoup plu. Le lien entre magie et livre me plait, parce qu'en tant que lectrice je trouve toujours un peu de magie dans l'encre et le papier.

    Tout ce qui touche à la relation bibliothèque/magie est plein d’ambiguïté, car les grimoires sont plein de magie, pour autant, toute forme de magie est formellement interdit dans les bibliothèques. Et cela donne une méfiance naturelle des bibliothécaires envers les sorciers, alors qu'il semblerait que ce soit eux qui aient écrit les grimoires et créé les bibliothèques. Et l'histoire en elle même va exploiter et pousser ces ambivalences des bibliothécaires face à la magie encore plus loin pour Elisabeth, un aspect qui m'a beaucoup plu.

    J'en aurais voulu plus, notamment sur la création des grimoires et des bibliothèques, parce que quand on aime, on en veut toujours plus. Certains éléments auraient pu en effet être d'avantage développés quant à l'histoire de ce monde, mais cela dit, ça aurait pu apporter des longueurs, alors que le rythme ici est fluide, donc ce n'était pas forcément nécessaire, même s'il y avait matière à le faire. Par contre, j'espère voir cet univers encore plus approfondi dans la suite.

    J'ai aussi aimé le fonctionnement de la magie, la façon de devenir sorcier dans ce monde. Ce n'est en effet pas inné, un sorcier ne peut pratiquer la magie sans aide, et il y a un prix à payer. Un système intéressant.

     

    Un style d'écriture fluide, facile à lire, on suit cette aventure avec plaisir, sans temps mort.

     

    La fin est... Comment dire ? A la fois abrupte et parfaite. Le dernier chapitre clôt l'histoire en apothéose, tout en laissant énormément d'interrogations. J'ai été très surprise que ça s'arrête ainsi, et pourtant à la réflexion, il n'y a pas besoin de plus. Et l'épilogue vient donner quelques réponses, tout en restant assez ouvert. Le lecteur peut laisser libre cours à son imagination s'il le souhaite, tout comme se contenter de ce qu'il a, et j'aime bien ce choix qui nous est laissé.

    Enfin, vu qu'un second tome vient de sortir, des réponses nous serons données, j'ai hâte qu'il soit traduit et de retrouver cet univers.

     

    Un gros point bonus pour cette réédition dans la collection grimoire qui est magnifique, bien travaillée. L'illustration de la jaquette est superbe, le petit effet grimoire avec le choix du papier et le travail sur la tranche du livre rend la lecture encore plus agréable et immersive.

     

    En bref, un roman de fantasy que j'ai bien aimé lire bien que l'histoire soit un poil prévisible par moment, l'univers en est le principal point fort.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : L'univers, qui est le point fort de ce roman, la fin, et Nathaniel et Silas et leur relation indescriptible.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : J'ai mis du temps à m'attacher à Elisabeth, certains éléments prévisibles.

     

    Citation :

     "- La plupart des gens ne croient plus aux contes de fées en grandissant. Pourquoi avez-vous continué, quand le reste du monde n’y prêtait plus foi ?
    Elisabeth n’était pas sûre de connaître la réponse à cette question qui n’avait pas vraiment de sens pour elle, ou qui du moins ne l’intéressait pas.
    - Quel est l’intérêt de la vie si vous ne croyez en rien ? demanda-t-elle plutôt."

    jo-jou


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  • Fais-moi une place, d'Emma Green

    Fais-moi une place, d'Emma Green

    Année de publication (en France) : 2018, sous le titre (Im)parfait

    Nombre de pages : 331

    ISBN : 9782371265295

    Autrice : Emma Green

    Éditeur : Addictives

    Résumé :

    Juliette chante l'amour sur scène tous les soirs, sans trop y croire. Quand elle se retrouve à la rue, elle accepte une drôle de mission : jouer les dames de compagnie pour une grand-mère aussi seule que guindée, en lui chantant ses airs préférés.

    Mais une nuit, un inconnu vient s'installer juste sous les toits, au dernier étage de cet hôtel particulier perché sur les hauteurs de Montmartre : un mystérieux brun aux cheveux longs, à la barbe mal taillée, au regard noir et au verbe rare.

    Entre Juliette, la chanteuse libre et romantique, Suzanne, la vieille dame snob et attachante, et Laszlo, le ténébreux aussi attirant que dangereux, cette colocation forcée s'annonce... compliquée. À moins que chacun accepte de faire une petite place à l'autre ?

     

    Ma note : 16/20

    Mon avis :

    A noté qu'il s'agit de la réédition en format poche et sous un autre titre du roman (Im)parfait, avec quelques ajouts.

    Emma Green, c'est un duo d'autrices de romances très connu. Pourtant, c'était pour moi une première. Ça faisait longtemps que je me disais qu'il fallait que je découvre leur plume, et ce livre m'est un peu tombé dans les mains en librairie, la couverture ne me disait rien, je me suis dit c'était l'occasion, je n'ai même pas lu le résumé et il m'a accompagnée jusque chez moi. Il se trouve qu'une lecture commune était organisée sur instagram à ce moment là, donc je l'ai lu à peine quelques jours après l'avoir acheter. (Et vu la taille de ma PAL, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé de lire un livre aussitôt acheté, et ça fait du bien !)

    Et je ne regrette pas de m'être lancée !

     

    Ce livre, c'est l'histoire de Juliette, chanteuse le soir dans des bars, qui se retrouve du jour au lendemain sans appartement. C'est l'histoire de Suzanne, dame âgée pleine de caractère, qui ne souhaite plus rester seule. C'est l'histoire de Laszlo, homme sombre et solitaire, qui a ses secrets.

    Et surtout, c'est l'histoire de leur cohabitation à tous les trois. La vie les a réunis, à eux de faire le reste. On a une histoire d'amour, amour amoureux et amour familial aussi, que ce soit la famille du sang ou celle qu'on se crée.

    Un romance sympathique avec un mélanges des schémas cohabitation forcée et grympy/sunshine, que j'ai bien aimé. Au début, l'histoire parait simple, puis plus on avance dans la lecture, plus ça gagne en profondeur. Il y a quelques secrets à découvrir, des éléments qui permettent de creuser un peu les personnages, tout en restant frais, léger. Une romance sympathique, même si elle ne marquera pas ma mémoire de façon indélébile, j'y ai passé un très bon moment de lecture.

     

    Concernant les personnages, je les ai appréciés.

    Juliette, dont la vie est faite de musique, qui chante tout le temps. Elle est pleine de douceur, plutôt simple, elle prend la vie comme elle vient.

    Suzanne a vécu mais reste jeune dans sa tête, elle a son caractère et ça donne du peps. Une gentille mamie, mais à qui il ne faut pas marcher sur les pieds, haute en couleurs. J'aime bien sa manie de donner des noms farfelues aux choses et son humour. Un peu grognon mais attachante.

    Laszlo est sombre, taiseux, avare de détails. Le jeune homme est serviable avec sa grand-mère avec qui il entretient une relation privilégiée. Il a un petit côté ours mal léché, comme dit Juliette.

    J'ai aimé le jeu de relation entre ces trois là. Juliette et Laszlo sont immédiatement attiré l'un par l'autre, même si leurs débuts sont houleux. Puis ils se découvrent et se dévoilent. Au début, leur attirance physique est un poil trop rapide à mes yeux, cela dit. Suzanne voit bien le tour que prend leur relation et les aide un peu à aller l'un vers l'autre, un genre de cupidon discret. Un trio avec lequel on passe un bon moment.

    Il y a aussi des personnages secondaires sympathiques : Nour la meilleure amie hypocondriaque, Léopoldine la petite sœur toujours joyeuse, Camille, le meilleure amie espiègle, Sabine, qui n'est pas la mère de l'année. Certaines relations avec les personnages secondaires auraient méritées d'être un peu plus creusées, car des thèmes importants pour lesquels on reste en surface auraient pu être approfondis. Mais c'est un choix que je respecte, car ça aurait probablement fait perdre un peu de douceur à l'histoire.

     

    L'histoire prend place à Montmartre en été, ce qui lui donne un côté frais et léger. La maison de Suzanne a des airs de havre de paix qui donne une ambiance agréable au roman, un petit air de vacances.

     

    La plume est fluide, agréable à lire, et contribue à cette ambiance dont je parlais ci-dessus. Il y a quelques passages qui m'ont fait rire, aussi. Le texte, de part la passion de Juliette pour la musique, est plein de chansons. Personnellement, ces références m'ont plu, même si certaines personnes de la lectures communes trouvaient qu'il y en avait un peu trop, tout dépend des goûts de chacun. J'ai trouvé que la plume a un côté presque musicale avec quelques jeux de sonorités par moment, ce qui colle très bien avec le chant très présent dans ce roman.

    Petit point qui m'a un peu dérangée, concernant l'attirance de Juliette pour Laszlo, il est (un peu trop) souvent comparé à un animal lors des scènes intimes, j'ai trouvé ça un peu too much. Par ailleurs, ces scènes sont bien écrites tout de même.

     

    La fin est douce pour les personnages, pas vraiment de suspens, mais j'ai beaucoup aimé. On a aussi un petit chapitre bonus, qui n'est pas un épilogue, mais que j'ai beaucoup aimé lire.

     

    En bref, une romance sympathique, qui gagne en profondeur au cours de la lecture, avec une ambiance agréable d'été, j'ai passé un bon moment. Je suis contente d'avoir découvert ces autrices, je lirai d'autres livres d'elles avec plaisir.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : l'ambiance et la plume toutes deux agréables, le personnage haut en couleurs de Suzanne.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : une attirance un peu trop rapide pour moi entre les deux personnages principaux, certaines relations et certains thèmes qui auraient pu être un peu plus approfondies.

     

    Citation :

     "Ma jolie, il y a deux raisons qui poussent les hommes à prendre la poudre d'escampette après l'amour. L'envie de ne jamais revenir. La peur de ne jamais plus pouvoir partir."

    jo-jou


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  • Avec un peu de retard, voici mon bilan de janvier.

    Un début d'année qui poursuit la préparation de mon concours, avec un premier concours blanc dont les résultats étaient corrects, mais qui m'a aussi montré la masse de travail restante, je dois continuer.

    Côté lecture, j'ai passé de bons moments, des lectures de Noël en début de mois puis des romances, que voici :

    La véritable histoire de Noël, de Marko Leino

     

    Snowy littles lies, de Fanny DL

     

    Code d'un soir, de Claudine Manrique

     

    Campus driver, tome 2 : book boyfriend, de C.S. Quill

     

    Ce qui fait un total de 4 livres pour 1492 pages lues. Un beau bilan pour de belles lectures !

    Et vous, qu'avez vous lu le mois dernier ?

     

    Image by Cassie from Pixabay


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  • Campus driver, tome 2 : book boyfriend, de C.S. Quill

    Campus driver, tome 2 : book boyfriend, de C.S. Quill

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 506

    ISBN : 9782755688757

    Autrice : C.S. Quill

    Éditeur : Hugo new romance

    Résumé :

    Lorsque Donovan, Campus Drivers adulé et bourreau des coeurs avéré, prend conscience des séquelles que peut causer son comportement, il décide de devenir LE petit ami parfait. Pour cela, il a besoin du meilleur coach dans le domaine : Carrie. Mais, même s'ils ne se sont jamais fréquentés, celle-ci sait qu'elle ne veut rien avoir à faire avec lui. Les tombeurs d'un soir en quête de repentir, elle n'y croit pas une seconde dans la vraie vie. Elle préfère collectionner les héros des romances qu'elle dévore, c'est bien moins compliqué !

    S'il parvient à la convaincre, c'est un programme intensif en romantisme que va devoir suivre Donovan. Mais n'est pas un héros de New Romance qui veut, surtout quand la réalité essaie de jouer avec la fiction !

     

     

    Ma note : 19/20

    Mon avis :

    Un deuxième tome que j'ai adoré ! J'avais déjà adoré le premier, mais là on est encore un cran au dessus. Je n'aurais pas parié que ça serait le cas dans les 50-100 premières pages, mais Carrie et Donovan on détrôné Lois et Lane haut la main. Hâte du troisième tome du coup...

    Concernant l'histoire, on retrouve Donovan juste après le cliffhanger du tome précédent, et c'est fort en émotion pour le joueur de basket. Les évènements s'enchainent pour lui et amènent des remises en question. En effet, ce coureur de jupon notoire se rend compte que son comportement, loin d'être exemplaire, peut faire du mal à ses proches, et cherche à se rattraper. Pour cela, de son point de vue, la meilleure solution est de devenir un petit ami parfait (solution discutable selon moi, et selon Carrie aussi, mais je trouve que cette conviction lui donne une certaine innocence qui m'a fait craquer). Pour cela, il a besoin d'aide. Et la meilleure aide possible à ses yeux, c'est Carrie, addict aux romances, elle s'y connait forcément très bien question petit ami. Sauf que Carrie ne voit pas les choses de cette façon et aimerait juste qu'il la laisse en paix le nez dans ses bouquins ! Mais Donovan arrivera à s'introduire dans son quotidien et à le changer...

    J'ai trouvé l'histoire originale dans son schéma de romance. Je ne sais pas trop quoi en dire de plus, parce que je ne vois qu'un seul mot pour la qualifier : géniale. Pas de fausse note pour moi, juste du plaisir à les suivre.

     

    Les personnages ont su venir me chercher, me trouver et me conquérir, chacun à leur façon, Carrie telle une flèche en plein cœur, Donovan en prenant son temps pour se faire un chemin jusqu'à moi au fur et à mesure qu'il évolue.

    Donovan est du genre obstiné, sachant saisir les occasions et même les provoquer, quand il se fixe un objectif, il n'en dévie pas jusqu'à l'atteindre. Des qualités qui lui valent d'être le capitaine de son équipe de basket. Il est honnête, du genre taquin. Il sait ce qu'il veut, ce qui ne l'empêche pas d'être capable de se remettre en question. Un mec bien malgré quelques travers, il n'a juste jamais réfléchi à certaines conséquences, mais ne pensait pas à mal. Même si la façon qu'il a de faire amende honorable est assez particulière, il a su me toucher dans sa façon de prendre conscience de son égocentrisme passé et surtout de vouloir faire mieux pour ceux qu'il aime. Je l'ai bien aimé dès le début, et même s'il m'a fallu du temps pour vraiment l'adorer, ça ne m'a pas empêchée d'être raide dingue de lui à la fin.

    Carrie, elle, c'était une flèche en plein cœur, dès le début. C'est une addict des livres et surtout des romances, ce côté lectrice ne pouvait que me plaire, elle me ressemble sur pas mal de points. Il y a sa façon d'être, solitaire, parfois un peu en décalage avec son livre à la main au milieu des autres, quitte à ne pas avoir d'amis très porches, plutôt quelques potes. Des traits qui sont plus poussés chez elle, mais dans lesquelles je me reconnais sans mal. Et en même temps, sa franchise, sa façon d'être cash, ses sarcasmes mordants toujours bien ajustés, sa façon de renvoyer tous ceux qui osent l'ennuyer dans leur filet, qui témoigne de son côté entier. Des traits que je n'ai pas entièrement, trop discrète pour ça, mais je travaille à m'affirmer et j'aimerais être capable de faire comme elle parfois. Enfin, elle n'assume pas totalement son romantisme, et protège son petit cœur derrière pas mal de peurs. Elle est dans sa bulle et ne laisse pas n'importe qui y entrer. Touchante, vraiment.

    La relation des deux personnages principaux prend son temps pour se nouer, c'est à la fois doux et assez hot. Le côté sentiment avance tranquillement, ils apprennent à se connaître petit à petit et à s'apprécier pour ce qu'ils sont, j'ai vraiment adoré. Et même si elle ne le pensait pas, Carrie va évoluer autant si ce n'est plus que Donovan. Ils vont se faire du bien l'un à l'autre, et c'est vraiment beau à voir.

     On a aussi les autres campus driver qui font des apparitions, on retrouve Lois et Lane avec beaucoup de guimauve, Adam, son côté posé, à l'écoute et de bon conseil, on en apprend un peu plus sur lui et il a droit à son histoire d'amour dans ce tome (et nous n'aurons pas de tome sur lui, tristesse, il est tellement charmant...), Lewis, spontané et déjanté (j'ai hâte de lire son tome...).

    Des personnages secondaires qui valent le détour, qui mettent du peps et de la bonne humeur, un groupe de potes qui fait plaisir à lire avec une ambiance chaleureuse et pleine d'humour.

     

    Concernant l'univers, on retrouve les campus driver, ces quatre mecs qui conduisent des étudiant(e)s à travers le campus et la ville à bord de voitures de collection. Un concept qui a beaucoup de classe je trouve, j'adore toujours autant. On retrouve aussi le côté basketteur et équipe de sport avec Donovan, mais ce n'est finalement pas si présent que cela, je m'attendais à avoir un peu plus ce côté là en toile de fond.

     

    Le style d'écriture est toujours extra. Addictif, on n'arrive pas à lâcher le livre, et désopilant, on éclate de rire très souvent (ce qui peut être déroutant pour les personnes qui se trouvent à côté de vous pendant votre lecture). Une plume coup de cœur qui me donne envie de lire tous les autres romans de l'autrice.

    Il y a des scènes intimes, bien dosées, bien écrites, du sexy comme on aime, qui font plaisir à lire.

     

    La fin concernant le couple est bien, elle leur ressemble, un peu bancale mais tellement belle. Le dernier chapitre annonce le début pour Lewis, ça promet d'être haut en couleur.

     

    Petit bonus avec la playlist à la fin, j'aime beaucoup quand les auteurs nous laissent leurs chansons.

     

    En plus, excellente nouvelle, il y aura des tomes 4 et 5, ce qui n'était pas prévu ! (Bon, pas sur Adam malheureusement...) Par contre, vu que je suis un peu maniaque à vouloir si possible les mêmes éditions, va falloir que j'attende qu'ils sortent en poche pour les lire, et vu qu'ils ne sont même pas encore en broché, ça va être long... Mais il me reste le 3 à lire en attendant.

     

    En bref, quasi coup de cœur pour moi, c'est vraiment pas passé loin, et j'ai hâte de dévorer Lew... Euh, le tome sur Lewis.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : Les personnages, leur relation, l'histoire, la plume,... Tout en fait !

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Le "quasi" dans "quasi coup de cœur" ?

     

    Citation :

     "- Je crois que je suis malade. Une angine cérébrale fulgurante, il ne me reste sans doute qu'une heure à vivre, deux tout au plus. Laisse-moi, je vais te ralentir.

    - Je suis heureux de passer ce dernier instant avec toi !  Va te fringuer, Carrie. Tu as dit oui, c'est trop tard pour reculer.

    Elle toussote encore, non sans glisser un "connard" entre deux quintes.

    - T'as pas mieux à me dire en cette belle journée ? je lance tandis qu'elle repart dans la salle de bains. Genre un truc qui rime avec "anniversaire".

    - Brûle en enfer ?

    Elle claque la porte. Il n'y a pas à dire, c'est un vrai rayon de soleil cette fille !"

    jo-jou

     Chronique du tome 1

    Chronique du tome 3


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  • Code d'un soir, de Claudine Manrique

    Code d'un soir, de Claudine Manrique

    Année de publication (en France) : 2023

    Nombre de pages : 358

    ISBN : 978-2-924624-67-8

    Auteur : Claudine Manrique

    Éditeur : Editions Laska

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    Information : partenariat commercial non rémunéré : service presse, produit offert

    Résumé :

    C’était juste un coup d’un soir.
    Premier jour pour Dap en tant qu’informaticien. Après des années de galère, le jeune homme sent qu’il a enfin trouvé sa voie. Rien ne pourra le faire échouer.
    Sauf qu’il a couché la veille avec son boss.
    Linus, son taciturne chef informatique, n’est pas du tout amusé par la situation. Tous deux décident alors de garder secrète leur aventure et de se comporter en simples collègues. Facile ? Pas quand on commence à échanger des messages jusqu’à une heure du matin ou à se faire du pied sous le bureau.
    Simples collègues, amants pendant la pause ou plus encore ? Entre la vie en open-space et le management tyrannique, cette embarrassante relation a-t-elle un avenir ?

     

    Avertissement : scènes érotiques explicites, à ne pas mettre entre toutes les mains.

    Ma note : 15/20

    Mon avis :

    J'ai le ce roman dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Laska, que je remercie pour leur confiance.

    Il s'agit là d'une romance homosexuelle avec un schéma romance au bureau. C'est l'histoire de Dap qui, alors qu'il fête son tout nouveau travail, rencontre Linus dans un bar, le contact passe bien entre eux, et ils couchent ensemble pour un soir. Quelle n'est pas leur surprise de se retrouver le lendemain dans un contexte professionnel et de découvrir qu'ils vont travailler ensemble, Linus étant le manager de Dap. Nous suivons l'évolution de leur relation, qui aurait dû rester celle d'un soir, et qui pourrait devenir tout autre chose, si Linus arrête de s'y opposer, car Dap est franchement attiré par son collègue.

    Un point de départ un peu cliché, mais qui fonctionne bien, surtout que leur première rencontre n'est pas surfaite, je l'ai trouvée vraisemblable. Le schéma romance de bureau n'est pas celui que je préfère en romance, loin de là, mais c'est bien mené, j'ai trouvé ça assez réaliste, bien que pas forcément très original dans la construction du récit, plutôt classique.

    Il y a pas mal de passages érotiques dans le jeu entre les deux personnages (on commence tout de suite dans le vif du sujet dès leur rencontre), il faut le savoir avant de commencer le roman, mais il n'y en a pas trop, ce qui permet à d'autres sujets d'être développés.

     

    Les personnages sont sympathiques. Les deux principaux sont très différents, ce qui donne du relief.

    Dap est jeune, c'est sont premier emploi. Lui qui était du genre à sortir beaucoup plus qu'à réviser lors de ses études, il découvre les codes de l'entreprise et apprend à être sérieux dans son métier d'informaticien. Il est encore maladroit, avec sa spontanéité et son innocence. Il a une certaine sensibilité, mais tout de même droit dans ses bottes, honnête. Il est aussi du genre bout en train et à l'aise pour dire ce qu'il pense. J'ai bien aimé ce personnage.

    Linus est moins ouvert, plus réfléchi aussi. Au début, il est assez hautain, distant. Puis petit à petit, il laisse tomber ses barrières. Il a aussi beaucoup de choses à nous montrer qu'on ne soupçonne pas tout de suite.

    Leur évolution, tant individuelle que conjointe dans leur relation, est chouette à suivre, j'ai passé un bon moment avec ces deux-là. Les personnages secondaires sont moins développés que les personnages principaux, donc je ne me suis pas vraiment attachée à eux, même si on voit bien les relations que Dap noue avec des collègues de profil très différents. On voit le côté "groupe", qui peut parfois être difficile dans le monde du travail.

     

    Le contexte porte sur la découverte du monde de l'entreprise par Dap. On voit son innocence sur certains aspects de la vie professionnelle, il découvre les relations entre collègues, les exigences et échéances, la hiérarchie, et des éléments plus difficiles tel que le harcèlement professionnel et le burn-out. Donc derrière la romance, on aborde des thèmes difficiles et intéressants. Et voir cela par le prisme du regard neuf de Dap permet d'y apporter une perspective que des employés de longue date n'ont plus, trouvant cela presque "normal" tant ça fait parti de leur quotidien, ce qui mène à la réflexion. Bref, des thèmes bien traités, alors que je m'attendais pas à les trouver là, agréable surprise.

     

    Concernant le style d'écriture, il m'a fallu un petit temps d'adaptation, car il s'agit d'un point de vue interne (celui de Dap), mais écrit à la troisième personne, ça m'a fait un peu bizarre au début. Je m'y suis tout de même très vite faite, d'autant plus que le temps du récit est à l'imparfait/passé simple, qui a toujours ma préférence. La plume est facile à lire, on a des touches d'humour et des références geek (mais pas besoin d'en être un soi même pour les comprendre).

    Ce roman comporte des scènes érotiques. Si elles ne sont pas étalées sur des pages et des pages de façon improbable (tant mieux), elles sont assez nombreuses, donc il vaut mieux le savoir avant de commencer ce livre. Je n'ai pas encore lu beaucoup de romances homosexuelles, et celles que j'avais lu jusqu'à présent étaient soft, je change donc ici de niveau avec des scènes intimes entre hommes. Je n'en avais jamais lu jusque-là, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Finalement, c'est bien passé, j'ai autant apprécié que dans les romances hétéro que je lis habituellement, j'ai donc été agréablement surprise sur ce point. Ces scènes sont bien écrites, un bon dosage, juste ce qu'il faut d'explicite, ni trop ni pas assez.

     

    J'ai bien aimé la fin. Les évènements s'enchainent petit à petit dans le dernier quart, c'est assez logique, pas de réelle surprise, plutôt classique pour une romance. Ça se termine un peu trop tôt pour moi, j'ai toujours tendance à en vouloir un peu plus dans les romances, un peu sur l'après, je n'avais pas envie de quitter les personnages comme ça. Mais j'ai bien aimé, c'est simple, efficace, agréable à lire.

     

    En bref, une romance homosexuelle que j'ai apprécié lire. Même si je ne m'en souviendrais pas très longtemps, j'ai passé un bon moment en compagnie de Dap et Linus, et les thèmes abordés, importants, valent le coup.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : Dap et sa façon d'être, sa découverte innocente du monde de l'entreprise et les thèmes abordés par ce biais, la relation entre lui et Linus.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : le manque "d'après" à la fin, un poil de développement des personnages secondaires, certains aspects un peu trop prévisibles.

     

    Citation :

     "- Ce week-end, commença Dap. Le week-end où j'étais malade. Celui où, la veille, tu m'as raccompagné en voiture. Celui où on s'est échangé nos numéros de téléphone. Durant lequel nous avons beaucoup parlé.

    - Nom de Dieu, va droit au but !

    Dap esquissa un sourire torve.

    - Est-ce que tu flirtais avec moi ?"

    jo-jou


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