• Un palais d'épines et de roses, de Sarah J. Maas

    Titre original : A court of thorns and roses (2015)

    Année de publication (en France) : 2017

    Nombre de pages : 528

    ISBN : 9782732487595

    Autrice : Sarah J. Maas

    Traductrice : Anne-Judith Descombey

    Éditeur : La martinière jeunesse

    Résumé :

    En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.
    Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.
    Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?
    A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?
    Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

     

    Avertissement : ce roman contient des scènes de sexe explicites, à ne pas mettre entre des mains trop jeunes.

    Ma note : 16/20

    Mon avis :

    Encore un livre qui a beaucoup fait parlé de lui sur instagram. Il me tentait beaucoup, et quand j'ai vu qu'il y avait une édition collector l'année dernière, j'ai craqué, je l'ai pris avec le tome 2 (lui aussi en relié). Cette année, le tome 3 et 3,5 sortent aussi en collector, et avant de les acheter, je me suis dis qu'il fallait que je lise quand même le premier pour voir s'il allait me plaire. Verdict, je vais acheter les suivant dans leur belles éditions !

     

    L'histoire est celle de Feyre, jeune humaine, qui lors d'une chasse pour subvenir aux besoins de sa famille, tue sans le savoir un immortel. De ce fait, un immortel vient frapper à sa porte pour lui faire payer son crime. Mais plus tôt que de la tuer pour se venger, il l'enlève et l'emmène chez lui, dans son palais. Elle y est bien traitée, comme une princesse, et à part l'interdiction de retourner chez les humains, elle peut aller et venir à sa guise (mais aussi à ses risques et périls). Elle comprend difficilement les raisons qui ont poussé Tamlin à faire cela, mais elle finit par s'en accommoder. Mais un étrange mal ronge les terres immortels, et Feyre aimerait bien en savoir plus si elle doit y passer le reste de sa vie...

    Une histoire simple au début, une mortelle qui débarque chez les immortels contrainte et forcée puis qui découvre et apprécie ce monde, s’habitue à ses hôtes, au point de ne plus vouloir repartir. Simple, efficace, la première moitié pose le cadre, les relations entre les personnages et tout ce qu'il faut pour qu'on soit dans l'ambiance. Cette partie n'est donc pas très mouvementée, mais ça fait le taff. Cela dit, arrivée à la moitié, je commençais à me dire que certes c'était sympa comme lecture, mais un peu longuet par rapport à tous les avis dithyrambique que j'avais lu.

    Puis, une fois tous les éléments en place, les évènements s'enchainent, et on ne s'ennuie plus du tout ! La deuxième moitié est pleine de surprises, de rebondissements et sait nous tenir en haleine. L'intrigue est entraînante et sans pitié.

    On a un côté réécriture de conte aussi, celui de la belle et la bête. Bon, je n'en connais que le dessin animé, donc je ne me prononce pas pour la fidélité à la version originale, mais pour la version Disney, on est assez proche sur bon nombre de points. J'ai beaucoup aimé cet aspect. Et j'aurais pu deviner certains éléments avant qu'ils n'arrivent, d'ailleurs, mais je suis toujours plus du genre à me laisser porter qu'à essayer d'anticiper la suite quand je lis, donc je n'ai rien vu venir.

     

    Concernant les personnages, ils sont intéressants à découvrir.

    Feyre est une jeune fille courageuse, une battante et une survivante qui ne se laisse pas abattre. Pour autant, c'est aussi une artiste, elle aime la peinture et les couleurs. Son plus grand complexe est de ne pas savoir lire et écrire. Je l'ai dans l'ensemble bien aimée, mais pour une jeune fille qui a appris seule à subvenir aux besoins de sa famille en chassant, j'ai trouvé que certains de ses comportements manquaient un peu d'intelligence au début, voir montrait une certaine naïveté qui ne collait pas avec le personnage pour moi. Même si je comprends que cela serre le scénario et nous apporte des informations nécessaires pour la suite, ça a fait qu'il m'a fallu du temps pour m'attacher à elle, plutôt dans la deuxième moitié quand l'action prend plus de place et qu'elle semble plus réfléchit (enfin, si on considère que l'on peut tout faire par amour, quitte à en faire taire son instinct de survie parfois, mais bon, je suis du genre romantique, alors ça ne m'a pas vraiment poser problème).

    Tamlin, Grand Seigneur de la cours du Printemps, est difficile à cerner au début, on ne sait pas ce qu'il veut, ni sur quel pied danser, il est entre colère et gentillesse envers Feyre, sans que l'on sache pourquoi. Puis petit à petit, on sent qu'il s'attache à elle. Quelqu'un d'à la fois assez sombre de part ses responsabilités qui lui pèsent, et en même temps assez joyeux, il aime l'art, a de l'humour. C'est un drôle de mélange que j'ai bien aimé au final.

    Lucien, un immortel de la cours du Printemps, ami et émissaire de Tamlin, est du genre sarcastique. Il semble vouloir aider Feyre à faire toutes les bêtises possibles pour répondre à ses questions, du moment que ça lui fait prendre le plus de risques possibles. Puis quand Tamlin s'attache à elle, Lucien devient plus attentif à ce qu'elle ne prenne pas (plus) de risques inconsidérés. Il aide Feyre, mais de part ses frasques du début, on ne se sait pas à quel point elle peut lui faire confiance. Taquin, un sourire permanent, mais avec un passé que le hante. Assez cliché, j'en conviens, mais je l'ai tout de suite adoré.

    Nesta, l'une des sœurs de Feyre, est fière, intelligente, froide et pleine de rage. Elle a érigé un mur de haine entre elle et le monde pour survivre, mais il n'empêche qu'elle a tout de même un cœur, contre toute attente. Elle m'a plu.

    Elain, la deuxième sœur de Feyre, est assez simple, heureuse de pouvoir mettre les mains dans la terre pour son jardin, plutôt gentille et généreuse. Elle veut voir le beau et le bon partout. C'est elle qui trouve le mieux grâce aux yeux de Nesta, qui veut la protéger.

    Rhysand, un autre immortel, de la Cours de la nuit cette fois, est sombre, intelligent, sardonique et manipulateur. Il joue avec les éléments qui l'entoure comme avec des pions, pour parvenir à des fins mystérieuses. Il est particulièrement intriguant j'ai trouvé.

    Alis, servante au palais de la Cours du Printemps, s'occupe de Feyre. Elle en dit assez peu à Feyre sur ce qui se passe autour d'elle, mais lui donne tout de même quelques conseils au passage parfois...

    En bref, ceux auxquels je me suis le plus attachée ne sont pas forcément les personnages principaux, mais j'ai bien aimé tous les découvrir avec leurs secrets, et voir le jeu des relations se mettre en place entre eux.

     

    J'ai bien aimé l'univers des immortel, les différentes cours qui y prennent place, l'histoire commune (assez sanglante) avec les humains. Et concernant le contexte politique de ce monde, on le découvre en même temps que Feyre, ce mal qui ronge les immortels... J'ai aimé la façon dont c'était tourné, les indices de la premières moitié, c'était plutôt bien amené dans l'ensemble. Et j'ai vraiment adoré les intrigues de la deuxième partie, même si je ne peux pas ne dire plus sans spoiler (ce qui est très frustrant).

    Et je pense que ce monde a encore beaucoup de potentiel de développement, car certaines questions restent en suspend et m'intriguent.

     

    Il m'a fallu un peu de temps pour me faire au style d'écriture, que j'ai trouvé un peu simple au début, voir même avec quelques tournures de phrases bizarres sur les premiers chapitres (peut-être une question de traduction?). Puis cela s'est amélioré, avec un style facile à lire. Pas exceptionnel, mais il se lit bien.

     

    Quelques scènes de sexe sont présentes, plutôt bien écrites, assez soft. J'ai aimé le fait que Feyre ne soit pas le cliché de la petite ingénue sur ce point, elle est présentée comme une femme et non comme une vierge effarouchée.

    Il y a également des scènes de violence.

    A ne pas mettre entre toutes les mains, donc.

     

    La fin est bien, mais certains points me laissent dubitative.

    Beaucoup de choses concernant les décisions prises seront vues "plus tard". Vu comment ça se termine, il semble logique que tout ne rentre pas dans l'ordre en un claquement de doigt, il y aura des conséquences dans la suite. Mais le dernier chapitre est un peu trop mièvre sur certains points. J'ai bien aimé les actions finales qui concluent l'intrigue, mais le dernier chapitre semble trop beau pour être vrai, on va dire. Cela ne m'empêche pas d'avoir hâte de lire la suite.

     

    Petit bonus pour l'édition collector, je n'ai que très peu de livres reliés, mais je trouve ça très agréable à lire (je n'ai pas peur de plier la tranche en l'ouvrant entièrement). La couverture est belle avec ses dorures, j'aime beaucoup.

     

    En bref, j'ai beaucoup aimé (surtout la deuxième moitié, plus d'action), malgré certains détails qui m'ont moins plu. Cela dit, j'avais des exigences très hautes du fait de tous les très bons avis que j'avais lu.

    Et la suite m'attend sagement...

     

    En bref, ce que j'ai adoré : l'univers qui a du potentiel, la deuxième moitié du roman bien plus mouvementée avec une intrigue intéressante qui laisse beaucoup de questions à développer dans la suite...

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Un début avec des longueurs, il m'a fallu du temps pour me faire au style d'écriture, la fin me laisse un peu sur ma faim (un peu trop de mièvrerie, remettant à la suite les questions importantes, ce qui me donne hâte de lire le tome 2 par contre).

     

    Citation :

     "Étiez-vous en train de d'admirer mon épée ou de vous demander comment me tuer, Feyre ? "

    Chronique du tome 2

    jo-jou


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  • Blackwater, tome 1 : La crue, de Michael McDowell

    Blackwater, tome 1 : La crue, de Michael McDowell

    Titre original : Blackwater, book 1  : The flood (1983)

    Année de publication (en France) : 2022

    Nombre de pages : 260

    ISBN : 9782381960456

    Auteur : Michael McDowell

    Traducteur : Yoko Lacour et Hélène Charrier

    Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture

    Résumé :

    Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarcale, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Maus c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey.

     

    Ma note : 16/20

    Mon avis :

    Ce livre est sorti il y a longtemps aux Etats-Unis (en 1983). C'est une suite de 6 livres sorti à 2 semaines d'intervalle, pour faire comme des feuilletons, volonté de l'auteur. Ils ont été traduit seulement cette année en France par les éditions Monsieur Toussaint Louverture, qui ont repris le principe d'origine avec une publication toutes les deux semaines entre avril et juin dernier.

    J'ai beaucoup vu passer ce livre sur Instagram, il a eu pas mal de succès. Je ne m'y suis pas attardée au début, et puis à force de le voir, il a attiré mon attention, m'a intriguée. Et du coup, je l'ai acheté, finissant par avoir très envie de le découvrir.

     

    L'histoire prend place dans la ville de Perdido, qui se situe au croisement de deux rivières, la Perdido et la Blackwater, en Alabama aux États-Unis. On est en 1919, dans l'Amérique de l'entre deux guerres, et une crue a lieu dans cette petite ville, obligeant tous les habitants à se réfugier dans les hauteurs. Quatre jours plus tard, alors que le niveau commence à peine à descendre, Oscar se rend dans la ville en barque pour voir l'étendu des dégâts. Arrivé devant le quatrième étage du seul hôtel de la ville, il trouve Elinor, piégée dans une chambre par la montée de l'eau. Personne ne sait comment elle a atterrit là puis survécu quatre jours sans manger ni boire, et elle restera très vague sur la question, mais Oscar la sort de là. A la suite de ça, Elinor va rester et se faire une place dans la petite communauté, et notamment se faire accueillir dans la famille Caskey.

    C'est une des familles "riches" de Perdido, qui possède une scierie. Dans cette famille, on a Mary-Love Caskey et ses deux enfants, Oscar et Sister, ainsi que James Caskey, le beau-frère de Mary-Love, et sa fille Grace.

    Alors petit à petit, Elinor prend une place dans la famille Caskey, elle conquis le cœur de chacun (l’exception de Mary-Love, qui ne l'apprécie pas du tout). Et ce personnage, intriguant au début, devient de plus en plus mystérieux au fur et à mesure du livre. D'étranges choses se produisent autour d'elle, et si ça reste discret, nous lecteur, sommes intrigués. Le tout se passant entre manigances, querelles et petits secrets.

    L'histoire est pleine de mystère autour du personnage d'Elinor et d'histoire de familles. Ce n'est pas haletant de suspens, mais il y a une tension qui s'installe tout au long du livre, qui monte crescendo, avec des détails intrigants, on sent qu'il y a des choses à découvrir, des questions sans réponse. Une histoire bien menée que l'on prend plaisir à lire.

     

    Les personnages sont tous intéressants, j'ai aimé les découvrir.

    Mary Love, la matriarche, est une femme sûre d'elle et de ses convictions, du genre à mener son monde comme elle l'entend. Elle aime ses enfants et voudrait absolument les garder auprès d'elle. Elle tient à son statut social, son mari décédé ayant été le précédent dirigeant de la scierie familiale avec James. Elle voit d'un très mauvais œil la venue d'Elinor, car elle ne sait pas qui elle est, d'où elle vient, son passé est trouble, et elle n'apprécie pas qu'elle arrive à se faire une place dans la famille et particulièrement dans le cœur de son fils, Oscar. Elle lui mène donc la vie dure.

    Oscar, depuis la mort de son père, dirige la scierie familiale avec son oncle James. C'est un homme bon, gentil, dévoué, et même s'il voudrait que sa mère le laisse grandir et voler de ses propres ailes, il ne sait pas s'opposer à elle et de ce fait, se trouve encore chez elle. Il va tomber amoureux d'Elinor, petit à petit, ce qui ne plaira pas à sa mère, et il se retrouvera entre les deux femmes sans savoir comment se positionner pour faire ce qui conviendra à Elinor sans être trop brusque avec sa mère.

    Sister, la sœur d'Oscar, est une jeune fille assez discrète, elle se range derrière sa mère et donne assez rarement son avis. Un peu naïve sur certains points, ça ne l'empêche pas d'expliquer à son frère qu'il fait n'importe quoi quand il est perdu entre les deux autres femmes du livre.

    James est un homme simple, heureux en voyant sa fille grandir et en pouvant compter sur un repas chaud sur sa table tous les soirs. Il est un peu passif. D'un naturel gentil, il accueille volontiers Elinor chez lui quand celle-ci n'a nulle part où s'installer en ville à la suite de la crue. Sa femme est absente la plupart du temps, dans sa propre famille à Nashville, et il ne s'en porte pas plus mal, car elle a un penchant pour la boisson et ne s'occupe pas bien de Grace.

    Grace, la fille de James, est une enfant joyeuse. Elle s'attache très vite à Elinor quand celle-ci s'installe chez eux, car la jeune femme lui apprend des choses et est gentille avec elle, remplaçant un peu sa mère dans la tête de l'enfant.

    Elinor est d'un naturel posé et calculateur. Elle ne s'oppose pas frontalement mais préfère ruser sur le long terme pour obtenir ce qu'elle veut. Mais ce qu'elle veut vraiment à Perdido, nous l'ignorons... Comme nous ignorons la cause de pas mal de mystères qui l'entourent.  Des choses qui peuvent passer inaperçu aux autres personnages, mais qui, mises bout à bout, nous font nous poser des questions. Qui est-elle réellement ?

    Des personnages attachants avec leur défauts et leurs qualités, ils m'ont tous plu. J'ai aussi aimé voir le jeux des relations entre eux, alors que l'arrivée d'Elinor vient mettre à mal l'équilibre de base de la famille. 

     

    Perdido est une petite ville des États-Unis, perdue au fond de l'Alabama. Mais à part la place de la ville, tout le reste de l'univers est inventé par l'auteur. Au cours de la lecture, on se sent dans cette petite ville perdue, loin de tout. On sent l'influence des deux rivières sur le mode de vie des habitants et la chaleur de l'Alabama. Le contexte est bien posé par l'auteur.

     

    Le style d'écriture est simple, fluide. Ça se lit très vite, les pages défilent toutes seules, je n'ai pas vu passer la lecture. J'ai beaucoup apprécié la plume.

     

    La fin, surprenante et avec une dernière page très bien écrite, m'a laissée sans voix (si ce n'est une exclamation de surprise qui ne sera pas retranscrite ici du fait de son manque de distinction). Je ne m'y attendais pas du tout, et je me demande bien ce qui va se passer après...

    Il va donc de soi que je ne vais pas tarder à lire la suite, et à l'heure où j'écris ses lignes, j'ai carrément acheté tout le reste de la série...

     

    Bonus non négligeable, on notera un superbe travail éditorial, l'objet livre est magnifique et le format est très agréable à prendre en main et manipuler.

     

    En bref, la suite (et quand je dis la suite, je ne parle pas seulement du tome 2, mais de la saga complète), m'attend dans ma PAL, et je ne compte pas l'y laisser très longtemps.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : l'histoire de famille avec le jeu des relations entre les personnages, le mystère qui plane en filigrane sur le livre, la fin surprenante.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Je ne sais pas...

     

    Citation :

     "Elinor Dammert mettait les choses en ordre. Elle les arrangeait. Elle les remettait d'aplomb. Elle sélectionnait des personnes et les disposait à sa convenance, comme un enfant place des figurines dans une arche de Noé. Sister se représentait James tel un pion en bois, mais grandeur nature. Dans sa tête, elle le voyait fixé sur un socle. Elle voyait Grace de la même façon mais en beaucoup plus petite. Zaddie était peinte en noir, Oscar avait un large sourire. Et, toujours dans l'imagination de Sister, Elinor Dammert passait ses bras autour de la taille de ces statues, les soulevait, les déplaçait à l'endroit qu'elle voulait, puis les reposait."

     

    Chronique du tome 2

    Chronique du tome 3

    Chronique du tome 4

    Chronique du tome 5

    Chronique du tome 6

    jo-jou


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  •  Bilan lecture Août et Septembre

    On est déjà en octobre ! Alors voici mon bilan de septembre... et d'août en même temps, que je n'ai pas eu le temps de le faire le mois dernier avec la rentrée.

    En effet, un mois de septembre assez chargé pour moi, avec une rentrée en sixième année de médecine, une année avec un concours à la fin, donc qui va être assez chargée. Mais j'ai décidé que cette année, je vais quand même m'écouter, faire à mon rythme, et mon objectif, c'est d'arriver à la fin de l'année en gardant une bonne santé mentale. Donc je vais travailler pour moi, pour être capable de soigner mes patients plus tard, sans me prendre la tête sur mon futur classement. Et continuer à vivre à côté, et à lire comme j'en ai envie !

    Voilà côté perso, et concernant les livres, ces deux mois ont été assez productifs (enfin, plus en août qu'en septembre, mais ce n'est pas grave).

     

    L'âme chanceuse, tome 1, d'Océane Ghanem

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin, de Laure Dargelos

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    L'âme chanceuse, tome 2, d'Océane Ghanem

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    D'or et d'oreillers, de Flore Vesco

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    Le cycle du Barcil : Etolien le manchot, de Jean-Marc Dopffer

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    La confrérie de la dague, tome 3 : L'amant furieux, de J.R Ward

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    Le reflet du thé, de Isabelle Morot-Sir

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    Steam Sailors, tome 3 : Le passeur d'âmes, de E.S. Green

    Bilan lecture Août et Septembre

     

    Soit un total de 2500 pages lues pour 8 livres sur ces deux derniers mois. Je suis contente de mon bilan !

     

    Image by Eli Digital Creative from Pixabay


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  • Steam sailors, tome 3 : le passeur d'âmes, de E.S. Green

    Steam sailors, tome 3 : le passeur d'âmes, de E.S. Green

    Année de publication (en France) : 2021

    Nombre de pages : 327

    ISBN : 9782354889333

    Autrice : E.S. Green

    Éditeur : Gulf Stream

    Résumé :

    Prudence, Hilisbeth et Guifred, enfin réunis, suivent désormais un enseignement accéléré pour parfaire leurs dons et leurs connaissances auprès d'Ozymandias. Le capitaine de L'Héliotrope reste méfiant suite au message de mise en garde concernant le vieil Alchimiste, découvert dans la Cité. Et il a bien raison. Une nouvelle mission se dessine pour les trois apprentis Alchimistes, accompagnés d'Ezekiel et Magnus : mettre la main sur une carte ayant appartenu à un passeur d'âme et qui aurait été cachée dans l'ancienne académie d'Alchimie. La carte permettrait de voyager au Tartare, où se trouverait la magie originelle... Pendant ce temps, Grandfort, le commandant de la Flotte Royal a formé une alliance avec le Bas-Monde et une immense armée volante, dans l'intention de prendre le pouvoir sur le ciel, en commençant par prendre Port- Regal. Affronter L'Héliotrope sera la prochaine étape...

     

    Ma note : 17/20

    Mon avis :

    Troisième et dernier tome de Steam sailors, la série gagnante du PLIB2021 (le site du plib), série que j'ai découvert par ce biais, et dont j'ai adoré lire la suite !

     

    Nous retrouvons les pirates et Prudence, ainsi que les quelques nouveaux compagnons trouvés en chemin dans le tome 2, Hilisbeth et Guifred notamment. Les trois jeunes alchimistes vont devoir apprendre à se servir de leur pouvoir auprès d'un Ozymandias en lequel les pirates en général et le capitaine Mousquet en particulier n'ont pas confiance, pas plus que Prudence qui, si elle apprend ce qu'il a à enseigner, reste méfiante.

    Pour avancer dans leur quête, une mission va conduire les trois apprentis alchimistes dans le Bas-monde pour chercher un artefect. Ils vont échapper à des dangers inattendus et faire quelques découvertes des plus déplaisantes au passage. Puis, à l'aide de l'artefact trouvé, ils vont pouvoir terminer la quête pour rendre la magie des alchimistes au monde. Mais avant cela, ils vont essayer de mettre ledit monde au courant des dangers qu'il court.

    Puis ils partent à l'aventure dans le Tartare... qui leur réserve beaucoup de surprises.

    L'histoire est dynamique, pleine d'action, on ne s'ennuie pas, pas de temps mort. On se laisse porter par l'aventure de la joyeuse troupe de pirates. Le rythme est entrainant, et la quête est bien construite, chaque élément a une raison d'être, toutes les pièces s'assemblent à la fin. L'histoire de ce tome 3 conclue à merveille la série.

     

    Les personnages sont toujours aussi agréables à suivre. Ils sont nombreux, on a donc une dynamique de groupe qui évolue en fonction de ce qui leur arrive et des relations interpersonnelles entre les différents membres, j'ai bien aimé cet aspect.

    Prudence n'est plus la jeune fille timide recueillie par les pirates. Elle devient une jeune femme accomplie, droite dans ses bottes (de pirate, évidemment). La famille qu'elle a trouvé à bord de l'Héliotrope lui a permis de se construire.

    Ezekiel aussi grandit, ainsi que la jeune baronne Hilisbeth, qui apprend à être moins solitaire. La relation qu'il y avait entre eux dans le tome précédent continue d'évoluer.

    Le capitaine Mousquet est toujours un excellent meneur d'hommes, droit et juste, doué d'intuition et d'une bonne dose d'intelligence humaine.

    Et il y a encore tous les pirates de la troupe, Petrus, Sergeï, Gareth, Magnus,... Chacun a sa personnalité et apporte sa part au groupe.

    Nous rencontrons également dans ce tome quelques autres éminents pirates et personnages importants de ce monde.

    Les personnages sont bien menés, cependant ce sont plutôt les dynamiques de groupe et les relations entre personnages qui sont mises en avant, ce qui fait que les personnages ne sont pas très creusés.

     

    J'ai adoré retrouver l'univers de la piraterie et la magie des alchimistes. Ce tome a répondu à certaines des questions que je me posais sur l'histoire de l'univers et la fracture entre Haut-monde et Bas-monde, et j'ai beaucoup apprécié ce qu'a construit l'autrice autour de ça.

     

    Le style d'écriture est toujours aussi agréable à lire, fluide, travaillé d'un point de vue vocabulaire (ce que je trouve être une très bonne chose pour du jeunesse). On a aussi de belles descriptions des bateaux, c'est immersif, ça donne envie d'y être.

     

    J'ai beaucoup aimé la fin de la quête ainsi que la façon dont on se doute que le monde va évoluer après l'histoire, sans nous. C'est la fin de cette quête, mais il y en aura d'autres... Même si nous ne pouvons que les imaginer, puisque c'est le dernier tome de la saga. Je n'avais aucune envie de fermer le livre et quitter l'univers...

    Petit plus pour le dernier paragraphe de l'épilogue, plein de sens et de belles valeurs à mes yeux.

     

    On notera la qualité du travail éditorial avec une très belle trilogie, des objets livres agréables à regarder et à avoir entre les mains.

     

    En bref, un groupe de personnages que j'ai beaucoup aimé, un univers que je suis triste de quitter, et une autrice à suivre sans hésiter !

     

    En bref, ce que j'ai adoré : L'univers très bien construit, la plume de l'autrice, le groupe de personnages haut en couleur.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : Peut-être le fait que le grand nombre de personnages permette moins d'évolution individuelle ? Mais c'est si je chipote, parce que j'ai aimé voir la dynamique de groupe évoluer à la place.

     

    Citation :

    "- Les Régaliens n'auront jamais rien en commun avec les pirates ! cracha le capitaine Vanstorm. Vous ne vous battez que pour l'or ! Nous, Régaliens, nous nous battons pour l'honneur, ajouta-t-il en bombant le torse.
    - Vous apprendrez que chacun se bat pour ce qui lui manque, répondit Mousquet sans se formaliser. "

     

    Chronique du tome 1

    Chronique du tome 2

    jo-jou


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  • Le reflet du thé, de Isabelle Morot-Sir

    Le reflet du thé, de Isabelle Morot-Sir

    Année de publication (en France) : 2020

    Nombre de pages : 226

    ISBN : 979-1096202829

    Autrice : Isabelle Morot-Sir

    Éditeur : Auto-édité

    Résumé :

    Lorsqu’une guerre s’abat sur son pays, Solveig n’a d’autre choix que de rejoindre les rangs de l’armée pour défendre sa patrie et son mode de vie.

    Que valent les efforts et le courage d’une jeune fille égarée dans une telle dévastation ? Comment garder confiance et espoir dans l’avenir et dans l’humanité ?

    À vouloir défendre ses idéaux, ne risque-t-elle pas de se perdre…

     

    Ma note : 15/20

    Mon avis :

    Un roman que j'ai acheté il y a un moment (je l'avais vu passer sur twitter celui-là si mes souvenirs sont bons), et qui a attendu dans ma liseuse jusqu'à maintenant (enfin, maintenant... jusqu'à août, parce que j'ai un peu de retard dans mes chroniques). Je ne regrette pas de l'avoir enfin lu.

     

    C'est l'histoire de Solveig, jeune fille qui finit tout juste le lycée alors qu'une guerre est déclarée car son pays est envahi. Elle est donc mobilisée comme soldat, et plus particulièrement comme tireuse d'élite.

    C'est donc aussi l'histoire d'une guerre entre deux pays qui ont deux cultures, deux idéologies et deux fonctionnements sociaux très différents. Les raisons de cette guerre nous sont expliquées, mais sans entrer dans les détails, car l'histoire est plus à l'échelle individuelle de Solveig.

    L'histoire  est simple à comprendre, facile à lire.

     

    Le personnage de Solveig, c'est une jeune fille qui voulait seulement faire ses études, voyager, découvrir la vie et le monde. Du genre droite dans ses baskets. Et d'un coup, la guerre tombe, elle est mobilisée sans avoir le moindre temps pour s'y préparer, tout va extrêmement vite. Elle est formée en tant que snipeur, puis envoyée sur le front où on lui demande de prendre des vies humaines. On ressent son traumatisme, sa détresse psychologique au début. Puis, par la force des choses, elle s'y fait. Elle devient froide, elle fait ce qu'elle a à faire, et si elle déteste ça, elle se dit que c'est sa famille qu'elle protège en exécutant les ordres. Elle devient un ange de la mort. Il est mine de rien assez facile de s'identifier à elle assez vite, dans sa façon d'être prise dans une situation traumatisante dont elle ne maitrise rien.

    Folder est un homme plutôt doux et protecteur envers Solveig, c'est son compagnon d'arme, celui qui assure ses arrières.

    Lev est froid, déterminé, campé sur ses idéaux et les ordres qu'il reçoit. Et pourtant, il sera capable de se raisonner en situation de danger imminent et de suivre la logique de quelqu'un qui sait mieux que lui, même si c'est lui qui est censé donner les ordres. 

    Les relations entre les personnages sont belles, ce qui rend la lecture presque douce par moment malgré le contexte.

    On ajoutera à cela des questionnements moraux sur la relation à l'ennemi qui sont intéressants. 

     

    Le contexte de la guerre fait tristement échos à l'actualité... Ce qui rend d'autant plus facile l'identification à Solveig, car avec la guerre en Ukraine en ce moment, qui ne s'est pas dit que ça pouvait arriver jusque chez nous ? Qui ne s'est pas demandé ce qu'il adviendrait à ce moment là ?

    Il y a deux idéologies et modèles différents entre les deux nations, qui ne se comprennent pas, et chacun se bat pour son idéal.

    Un contexte intéressant, pas simple, plutôt d'actualité aujourd'hui.

    Mais on est vraiment à l'échelle individuelle, et sur ce que les hommes qui se battent peuvent penser/ressentir, et j'ai trouvé cela intéressant. Après tout, chacun espère surtout protéger son pays, ses proches et sa famille.

    Et la relation interdite, qui m'a surprise au départ, permet d'aborder la question de la vision de l'ennemi et de possible relation avec lui. 

     

    Le style d'écriture est facile à lire, sans fioriture. J'ai bien aimé, même si la plume ne m'a pas vraiment marquée.

     

    La fin est pleine d'espoir. Un peu trop "Bisounours", idéale pour être crédible d'un point de vue global, mais elle est belle pour les personnages.

     

    En bref, une lecture intéressante, qui aborde les thèmes de la guerre et de son vécu par les soldats mobilisés, de ce que l'on protège dans cette situation, ainsi que la vision de l'ennemi et la relation avec lui. Même si je ne m'en souviendrais pas très longtemps, ce fut une bonne lecture avec des questions intéressantes de posées.

     

    En bref, ce que j'ai adoré : Les thèmes abordés et les questions posées.

    En bref, ce que je n'ai pas aimé : La fin qui manque de crédibilité à mes yeux.

     

    Citation :

     "Je m’obstine à vouloir survivre, major, pas à te sauver… et en montagne on ne survit pas seul, jamais. Si par bonheur d’autres étaient restés en vie, nos chances de sortir vivants de ces montagnes auraient augmentées."

    jo-jou


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